Le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, a appelé lundi à faire campagne "encore plus fort" en vue du premier tour des législatives dimanche, notamment "face au cartel" des gauches qui a réalisé une percée auprès des Français de l'étranger. "Nous sommes au combat. Oui, peut-être qu'il faut y aller encore plus fort, il faut donner l'enjeu de cette élection législative : une majorité pour pouvoir faire avancer le pays, pour pouvoir agir", a déclaré sur franceinfo le patron du parti présidentiel, devenu ministre de la Transformation et de la Fonction publique.
"Je ne suis pas dans la crainte, la panique", a-t-il ajouté alors qu'il était interrogé sur le risque, pour la coalition présidentielle, d'obtenir une majorité relative. Il s'est dit "déçu" pour le candidat LREM Manuel Valls, éliminé dès le premier tour dans la 5e circonscription des Français de l'étranger - qui votaient dès ce week-end - mais a "salué son courage politique, sa volonté de servir à tout prix le pays".
Percée de la Nupes
Stanislas Guerini a appelé à voter au second tour pour le candidat dissident Stéphane Vojetta, arrivé deuxième derrière le candidat de l'alliance des gauches Nupes, Renaud Le Berre. Les candidats de la macronie sont arrivés majoritairement en tête chez les Français de l'étranger, tandis que la Nupes a réalisé une percée, en se qualifiant dans 10 circonscriptions sur 11.
"Maintenant il faut gagner. On doit se rassembler face au cartel mélenchoniste", a insisté Stanislas Guerini, pour qui la Nupes "c'est la soumission à Jean-Luc Mélenchon" et "la sortie déguisée de l'Europe, la sortie de l'Otan" et "du nucléaire". Le programme de LFI, c'est "la baisse des pensions de retraites, une loi d'amnistie pour les casseurs, un rapport particulier à la République", a ajouté le patron de LREM, qui doit passer la main en juillet.