L'année électorale a commencé par les départementales, elle se terminera par les régionales, les 6 et 13 décembre prochains. Le dernier grand scrutin avant l'élection présidentielle de 2017 est marqué par une nouveauté de taille, puisqu'il prend en compte les nouvelles grandes régions redécoupées par la réforme territoriale de 2014. De 22, le nombre de régions est passé à 13 en France métropolitaine. Les électeurs voteront aussi dans deux régions et deux collectivités uniques d'outre-mer.
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Le mode de scrutin. Les régionales ont lieu au scrutin proportionnel de liste. Les listes de candidats ayant recueilli au moins 10% des voix au premier tour sont qualifiées pour le second tour. Celles qui ont obtenu au moins 5% peuvent fusionner au second tour avec une liste qualifiée. La liste arrivant en tête du scrutin bénéficie d'un avantage considérable, puisque 25% des sièges au conseil régional lui sont automatiquement attribués. Le reste des sièges est réparti entre toutes les listes ayant recueilli au moins 5% des suffrages.
Gueule de bois pour la gauche. C'est donc le dernier test avant la présidentielle pour les forces politiques en présence. Le scrutin s'annonce d'ores et déjà très compliqué pour la gauche, qui dirige aujourd'hui 21 régions sur 22. La série de déconvenues enregistrées aux élections locales depuis 2012 risque fort de se poursuivre, à en croire les sondages. Au Parti socialiste, les plus optimistes espèrent sauver quatre régions : Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Bretagne et Ile-de-France.
La droite veut transformer l'essai. De leur côté, Les Républicains tenteront de transformer l'essai des départementales de mars, qu'ils ont emportées en faisant alliance avec les centristes de l'UDI. La droite à tout à gagner : elle ne dirige aujourd'hui que l'Alsace.
Le FN veut capitaliser. Le Front national, lui, aborde le scrutin en conquérant, et espère conquérir pour la première fois un exécutif régional. Le parti mise beaucoup sur ses bastions traditionnels : les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen est tête de liste, et Paca, où c'est Marion Maréchal-Le Pen qui conduit les troupes frontistes.
Les écologistes en pleine crise. La chute risque en revanche d'être violente pour Europe Ecologie-Les Verts. Alors qu'ils avaient créé la surprise en 2010, s'imposant comme la troisième force du scrutin au niveau national, les écologistes abordent le scrutin sur fond de grave crise interne. Aucune alliance n'a été conclue avec le PS. Dans certaines régions comme Rhône-Alpes-Auvergne, EELV s'est associé à l'extrême gauche.
Les grandes figures du scrutin, désignées depuis plusieurs mois, ont déjà entamé leurs campagnes. Une seule grande inconnue demeure : le nom du candidat qui conduira la liste PS en Bretagne, une région que la gauche espère sauver. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a déjà présidé la région, est pressenti, mais n'a pas encore officialisé sa candidature.
On peut s'inscrire jusqu'au 30 septembre. A noter que les inscriptions sur les listes électorales pour ces élections sont ouvertes exceptionnellement jusqu'au 30 septembre, en raison de la tenue tardive du scrutin en fin d'année. Le gouvernement a d'ailleurs lancé une campagne d'information pour encourager les inscriptions et ainsi limiter l'abstention.
NB : Notre carte ne prend pas en compte l'intégralité des listes candidates. Le choix a pris en compte les résultats des précédentes élections régionales (2010). La composition des listes peut encore évoluer puisque la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 9 novembre.