Emmanuel Macron devait se rendre ce dimanche soir et jusqu’à mardi en Allemagne mais il a dû finalement reporter cette visite d’État pour convoquer une réunion de crise à l’Élysée face aux émeutes qui durent depuis presqu'une semaine. Des évènements qui font suite à la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier à Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
Aux côtés du chef de l'État : la Première ministre Élisabeth Borne, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin ou encore le Garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti. Le but pour le président de la République : renvoyer l’image d’un chef de l’État ferme et mobilisé pour faire cesser les violences.
Ce dernier demande ainsi à ses ministres "de tout faire pour rétablir l’ordre et garantir le retour au calme". Selon le Président, le gouvernement doit continuer à être du côté des policiers, mais aussi des gendarmes, magistrats, greffiers, pompiers et élus mobilisés jour et nuit. Il appelle les ministres, chacun dans leur domaine, à être présent sur le terrain dans les prochains jours.
"Tirer toutes les conclusions"
Le chef de l'État mise aussi sur la concertation avec un agenda très politique. Il va recevoir aujourd’hui le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée Yaël Braun Pivet pour échanger sur la situation que traverse la France. Il a également demandé à Élisabeth Borne de recevoir en parallèle les présidents des groupes parlementaires.
Par ailleurs, Emmanuel Macron invite ce lundi à l’Élysée les plus de 220 maires des communes qui ont subi des violences ces derniers jours. Enfin, le président se projette sur le long terme : "Nous devons d’abord qualifier les évènements avant d’en tirer des conclusions", explique-t-il en promettant de débuter "un travail minutieux pour comprendre en profondeur ce qui a pu conduire à la crise actuelle".
Emmanuel Macron présidera une nouvelle réunion de même format "dans les 48 heures" pour faire un nouveau point de situation.