Qui succédera à Jean Castex au poste de Premier ministre ? Après plusieurs jours de suspense, Emmanuel Macron devrait arrêter son choix cette semaine pour avoir un nouveau gouvernement. Le président assume une "phase de décantation" et prend son temps pour choisir le futur locataire de Matignon. Une stratégie risquée, car il a besoin que l’ordre soit rapidement ramené dans les rangs de la majorité.
Un début de quinquennat marqué par des turbulences
Emmanuel Macron est convaincu qu’il ne doit rien à personne et fait ce qu’il veut. Sauf que la réalité des hommes et de la politique peut se rappeler à lui. Car, malgré sa réélection, son second quinquennat débute sur des turbulences. Si elle a tenu bon pendant cinq ans, la majorité présidentielle n’a jamais été aussi divisée.
D’abord, car la bataille des investitures fait rage avant les législatives. Le climat est de plus en plus tendu surtout entre la République en Marche et le parti Horizons d’Edouard Philippe. Mais dans la majorité, les difficultés vont bien au-delà de la rivalité entre le Président et son ancien Premier ministre.
Préparer au mieux "l'après Macron"
Modem, Agir, Parti radical, Territoires de progrès, Fédération progressiste, En Commun ou encore Refondation républicaine… Toutes ces formations espèrent envoyer un maximum de députés à l’Assemblée, avec aussi dans l'idée de préparer au mieux "l'après Macron". Autant dire que le grand parti unique proposé par le chef de l'État au soir du premier tour a été tué dans l’œuf. Et c’est donc le futur Premier ministre qui devra faire taire les divergences.