Emmanuel Macron accusé de «pourrir sa visite d'État» par Franck Allisio : l'Assemblée nationale réagit à la polémique de Yassine Belattar

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Mayalène Trémolet, édité par Marina Sgard // Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Pour sa visite d'État au Maroc, Emmanuel Macron est accompagné d'une délégation aussi pléthorique qu'animée par la polémique de la présence de Yassine Belattar dissimulée au milieu de ministres, de grandes personnalités du spectacle et du monde économique. À l'Assemblée nationale, les avis sont partagés.

Une visite controversée. Emmanuel Macron a vu les choses en grand en étant accompagné d'une délégation d'une centaine de personnes pour sa visite au Maroc. Mais la présence de Yassine Belattar au milieu de ministres et de grandes personnalités n'est pas passée inaperçue. Pour rappel, l'humoriste a été condamné en septembre à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et menaces de crime envers des personnalités du spectacle.

L'Assemblée nationale divisée

Dans l'Hémicycle, les avis concernant la présence de Yassine Belattar sont partagés. À gauche, le profil de l'humoriste franco-marocain ne semble pas déranger aux côtés d'Emmanuel Macron, comme l'explique le député Générations Benjamin Lucas. "Le président de la République compose sa délégation. Je ne crois pas que Monsieur Belattar soit ni ambassadeur, ni membre du gouvernement, donc pour moi, il n'y a pas de nature à polémiquer", exprime-t-il. Si cette invitation ne semble pas poser problème pour certains, une partie de la classe politique est scandalisée.

À droite, Eric Ciotti regrette "une humiliation envers le Maroc" et rappelle que Yassine Belattar est pour lui "un compagnon de route des islamistes du Collectif Contre l'islamophobie en France", aujourd'hui dissous. De son côté, le député Franck Allisio, du Rassemblement national, accuse Emmanuel Macron de "pourrir sa visite d'État". "Soit le président ne comprend vraiment pas les Français, soit il en est parfaitement conscient et c'est une provocation", explique-t-il.

Sa présence fait polémique même au sein du gouvernement. Filmé en pleine discussion avec l'humoriste, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu invoque ainsi le quiproquo et affirme qu'il aurait pris le chroniqueur pour un technicien.