Emmanuel Macron candidat ? "Le scénario est maintenant décidé"
Pour Nicolas Prissette, auteur du livre "Emmanuel Macron, en marche vers l'Elysée", l'ancien ministre a décidé d'annoncer sa candidature mercredi pour "rester maître de son calendrier".
Le suspense pourrait prendre fin ce mercredi. D'après Reuters, l'ancien ministre de l'Economie annoncera sa candidature à l'élection présidentielle de 2017 lors d'une déclaration à la presse. Sa décision "était prise depuis longtemps, il l'annoncera demain", a affirmé l'entourage de l'ancien banquier à l'agence de presse. Nicolas Prissette, auteur du livre "Emmanuel Macron, en marche vers l'Elysée", a apporté quelques précisions sur cette déclaration à venir, mardi, sur Europe 1.
Un message adressé aux jeunes. "Le scénario est maintenant décidé entre Emmanuel Macron et son entourage", affirme Nicolas Prissette. "Demain matin, il sera en Seine-Saint-Denis, à Bobigny. Il va visiter un centre de formation des apprentis, qui est dirigé par l'un de ses amis, Patrick Toulmet, président de la chambre des métiers du département", poursuit-il. Vers 10h30, l'ancien ministre s'exprimera devant les médias, "avec un message qui va s'adresser à l'apprentissage, à l'emploi des jeunes, une forme de pied-de-nez à François Hollande qui voulait faire de son quinquennat celui de l'emploi des jeunes."
Mettre la pression sur Manuel Valls. Pourquoi choisir d'annoncer sa candidature mercredi ? D'après Nicolas Prissette, l'entourage d'Emmanuel Macron a envisagé plusieurs fenêtres de tir : une avant le dernier débat et le premier tour de la primaire de la droite et du centre , une après les résultats définitifs de cette primaire, et une autre après une éventuelle annonce de candidature de François Hollande. En choisissant la première option, "on a le sentiment qu'Emmanuel Macron a voulu rester totalement maître de son calendrier", avance l'auteur. Et d'ajouter : "C'est aussi une façon d'inscrire sa candidature vis-à-vis de Manuel Valls, parce que ses soutiens (...), dans la période récente, se sont beaucoup activés pour presser le Premier ministre d'entrer dans le jeu lui aussi."