"Ni un retrait, ni un désengagement". Voilà comment le président français Emmanuel Macron a résumé l'attitude que souhaite adopter Paris sur le plan militaire vis-à-vis de l'Afrique. "Il s'agit d'adapter un dispositif pour qu'il repose sur une reformulation des besoins. Et donc, il nous faut redéfinir les besoins et adapter notre présence", a-t-il ajouté. Pour ce faire, le chef de l'État veut mettre à contribution son ministre des Armées qui devra plancher, avec le chef d'état major des armées, sur la réorganisation du dispositif militaire français en Afrique dans les prochains mois.
"Il faut faire du sur-mesure"
Sébastien Lecornu doit en effet rendre une copie claire sur cette transformation le 14 juillet prochain. "Il faut faire du sur-mesure", précise l'intéressé. Concrètement, il s'agit de mieux répondre aux attentes des pays africains qui abritent des bases françaises, en l'occurrence le Tchad, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Gabon. Pour le ministre des Armées, cette articulation va diminuer le nombre de militaires français présents en permanence en Afrique mais augmentera le nombre de soldats déployés temporairement.
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"Cette nouvelle stratégie ne va pas générer d'économies. Ce n'est pas une affaire financière mais politique et diplomatique", précise Sébastien Lecornu, l'objectif étant d'améliorer l'image écornée de la France sur le continent ces dernières années. Il s'agit également de tirer les leçons de la fin de l'opération Barkhane au Sahel ayant abouti au retrait des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays sont désormais contrôlés par des juntes militaires.