Emmanuel Macron a affirmé lundi que les Jeux olympiques qui s'ouvrent vendredi à Paris seraient un moment de "trêve politique", alors que le pays se cherche toujours un gouvernement après les élections législatives anticipées.
Interrogé par des journalistes en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis, au nord de la capitale, le chef de l'État français a évoqué une "fête sportive" doublée d'une "trêve olympique et politique". "C'est les Jeux qui seront au cœur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux", a-t-il dit, sans préciser si cela impliquait qu'il ne nommerait pas de Premier ministre avant les JO.
Le travail pour des "forces républicaines" en vue d'une coalition doit se poursuivre
Le président de la République a aussi assuré que les Jeux n'était "pas du tout" gâchés par sa dissolution de l'Assemblée nationale en juin, qui a plongé la France dans la crise politique. Il "y a une forme de trêve", a-t-il insisté. L'entourage d'Emmanuel Macron a précisé qu'une nomination de Premier ministre, en remplacement du démissionnaire Gabriel Attal qui gère les affaires courantes, était peu probable avant les JO "sauf accélération formidable" des tractations.
Un proche du chef de l'État a toutefois estimé que le travail des "forces républicaines" en vue d'une coalition devait se poursuivre pendant les JO, avec un président dans "un rôle d'arbitre, d'unité de la Nation et d'accompagnement" de ce grand rendez-vous sportif. Estimant que "la dynamique" à gauche n'était pas favorable à "un accord de gouvernement" au sein du Nouveau Front populaire, ce proche a dit miser sur une "fracturation" de ce camp, afin que le Parti socialiste prenne ses distances de La France insoumise.