L'Élysée était pris d'assaut samedi, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, par des milliers de curieux. Il fallait faire plusieurs heures de queue avant de pénétrer dans le palais présidentiel, et certains y ont été accueillis par Emmanuel et Brigitte Macron en personne.
Le jeu des selfies. Le couple présidentiel a fait une apparition de près de 2 heures dans l'après-midi, dans les jardins et les salons de l'Élysée. L'occasion de serrer quelques mains, de se prêter au jeu des selfies, et de répondre aux questions des visiteurs. À l'image de cette femme qui a raconté à Emmanuel Macron n'avoir jamais eu de réponse à ses mails envoyés régulièrement à l'Élysée depuis la mandature de François Hollande. "Depuis Hollande, personne ne m'a répondu", s'est-elle plainte auprès de son successeur. "Ici, maintenant on répond", a assuré Emmanuel Macron, l'invitant à lui écrire un nouveau mail, dans une ambiance bon enfant.
Il s'explique sur les réformes. D'autres visiteurs ont profité de la présence d'Emmanuel Macron pour l'interpeller et lui demander des comptes. "On est très inquiets au ministère", l'implore une fonctionnaire de Bercy, chargée de vérifications et contrôles. "Certains métiers se transforment mais la vérification n'est pas automatisable, elle est beaucoup moins touchée que les missions de recouvrement", lui répond-il. "La kinésithérapie à l'hôpital est en train de mourir, avez-vous quelque chose pour nous ?", le questionne une jeune kiné très émue. "J'annoncerai mardi qu'on donne un peu plus de marge budgétaire à l'hôpital", lui assure le président. Il répond aussi à un retraité revendicatif que la future réforme "ne touchera pas ceux qui sont à la retraite ni ceux qui sont à 5 ans de la retraite".
Mélenchon "courtois et républicain". Enfin, Emmanuel Macron a défendu son adversaire Jean-Luc Mélenchon, qui lors d'une rencontre à Marseille n'a pas répété ses violentes critiques devant le chef de l'État. "Monsieur Mélenchon vous traite de nom d'oiseau et devant vous, il dit qu'il n'a rien dit", critique le même senior obstiné. "C'est parce qu'il est courtois et républicain, et donc c'est toujours mieux d'être courtois quand on est face à face. Parfois il n'est pas d'accord et dit des choses avec plus d'emportement, parce qu'il est élu à Marseille, une ville qui m'est chère", sourit le président. Quant aux visiteurs déçus qui n'ont pas pu apercevoir le chef de l'État, ils pouvaient toujours se rabattre sur les nouveaux goodies à l'effigie d'Emmanuel Macron, vendus dans la cour de l'Élysée.