La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a assuré jeudi qu'Emmanuel Macron n'avait "pas fixé un ultimatum de 48 heures" à l'opposition dans son allocution télévisée, tout en écartant une coalition entre la majorité présidentielle et le RN ou LFI. "Je vais être très claire ce matin : il n'y a ni ultimatum ni question de 48 heures", a affirmé sur FranceInfo la porte-parole du gouvernement, niant que le chef de l'État ait mis la pression sur l'opposition en leur demandant de "clarifier" leur positionnement d'ici vendredi soir.
"L'ultimatum, c'est la fin. Là, il ouvre le début des négociations, le début du consensus et des compromis. On parle de plusieurs jours, peut-être même de plusieurs semaines et certainement pas de 48 heures", a-t-elle insisté. Le chef de l'État "a enclenché un dialogue, qui commence quand il reviendra" vendredi du sommet européen à Bruxelles, a ajouté Olivia Grégoire, précisant qu'il "reverra possiblement les présidents des forces politiques et il échangera avec eux en étant à l'écoute".
La majorité ne va pas chercher les voix qui lui manque, assure Grégoire
"Le président de la République tend la main à toutes celles et ceux qui ont envie de faire avancer le pays", a-t-elle expliqué, tout en rejetant que la majorité aille chercher les voix qui lui manque au sein du Rassemblement national et de La France insoumise. "Il n'y a pas à une seule seconde, à un seul moment, l'idée d'aller chercher des voix, des accords avec le RN", a-t-elle expliqué, rectifiant les propos cette semaine de la députée LREM Céline Calvez qui s'était exprimée en ces termes lundi sur France 5.
"Figurez-vous qu'errare humanum est et que Céline Calvez a peut-être eu des propos qui ont été incompris (...)", a-t-elle souligné, assurant que la majorité aurait la même position à l'égard de LFI. La porte-parole a également écarté une coalition avec le RN ou LFI : "Ce n'est pas au programme non plus", a-t-elle affirmé.
Dans son allocution, Emmanuel Macron a pris acte mercredi des "fractures" montrées par le résultat des législatives et assuré vouloir "bâtir des compromis" avec ses opposants, les pressant de "clarifier" leur positionnement d'ici vendredi soir.