Après l'Hexagone, la semaine dernière, Emmanuel Macron renoue ce lundi avec l’international. Le chef de l'État se rend à Ostende en Belgique, pour un sommet avec d’autres chefs d’État et de gouvernement consacré à la mer du Nord et au développement des énergies renouvelables dans la zone. Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Irlande ou encore Norvège… Au total, neuf chefs d’État et de gouvernement se rassemblent dans cette station balnéaire belge pour consacrer en quelque sorte, l’éolien en mer.
Ce sommet doit mettre sur les rails une ambition commune à tous ces dirigeants : faire de la mer du Nord "la plus grande centrale électrique verte d’Europe". "L’avantage de la mer du Nord c’est qu’il y a peu de profondeur" décrypte un conseiller de l’Élysée, ce qui permet de simplifier la construction des projets éoliens dans ces eaux. Pour le moment, seules les éoliennes "posées", c'est-à-dire installées sur des fondations en béton, sont construites un peu partout en Europe. Inconvénient de cette méthode : la profondeur de l'eau, qui ne doit pas dépasser les 50 à 60 mètres pour permettre leur installation.
La France en retard sur le développement de l'éolien offshore
L'éolien flottant lui, prend petit à petit forme, notamment en France où des expérimentations à grande échelle doivent voir le jour dans les prochaines années. "Dans quelques années, l’éolien offshore sera la principale source d’énergie renouvelable, loin devant l’éolien terrestre", poursuit ce proche d’Emmanuel Macron.
Mais si la France s’est fixée comme objectifs d’installer une cinquantaine de parcs sur l’ensemble de ses côtes d’ici à 2050, le chemin est encore long. Seul un parc offshore a pour l’heure été inauguré dans l'Hexagone, celui de Saint-Nazaire. Trois autres sont en construction à Saint-Brieuc en Bretagne, Fécamp et Courseulles-sur-Mer en Normandie.