Emmanuel Macron relance l'idée du référendum, mais évite l'immigration
Emmanuel Macron pourrait consulter les Français par voie référendaire dans les prochains mois. Réseaux sociaux, fin de vie, rémunération du travail... Trois thèmes ont été retenus par le président de la République mais une question, cruciale, ne doit pas être abordée : celle de l’immigration, sur laquelle la plupart des Français attendent pourtant un référendum.
Emmanuel Macron ou la tentation du référendum. Le chef de l'État remet sur la table l'idée de consulter les Français. S'il n'y a pas de calendrier précis à ce stade, dans les prochains mois, dit-on du côté de l'Élysée, les thèmes abordés pourraient être les réseaux sociaux, la fin de vie et la rémunération du travail. Le chef de l'État n'a pas voulu retenir la question de l'immigration, sujet pourtant plébiscité par les Français.
Bruno Retailleau pousse pour une consultation populaire
Un référendum sur l'immigration ? Une idée soutenue par Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, invité du Grand rendez-vous d'Europe 1-CNews dimanche. "J'engage Emmanuel Macron à avoir recours au référendum. Aujourd'hui, notamment sur l'immigration, c'est en quelque sorte permettre au peuple de choisir et permettre à l'État d'avoir enfin un pouvoir d'agir. Maintenant, le pire, ce serait un référendum pour rien. Là, il y aurait un camouflet vis-à-vis des Français", a-t-il estimé.
Un ou deux textes sur la fin de vie ?
Toujours est-il qu'à ce stade, le chef de l'État écarte l'hypothèse d'une question sur l'immigration et souhaite surtout dépassionner le référendum afin d'éviter que l'opposition n'en fasse un plébiscite pour ou contre lui. Au contraire, le président espère par ce biais revenir sur le devant de la scène et contrer dans le même temps François Bayrou sur la question de la fin de vie.
Le Premier ministre, prudent sur le sujet, réclame deux textes à l'Assemblée nationale : un sur les soins palliatifs et un sur l'euthanasie. Un référendum permettrait à Emmanuel Macron de faire adopter directement une loi sur ce thème sans avoir besoin de consulter le Palais Bourbon.