Emmanuel Macron donnera lundi une interview aux journaux télévisés de 13H00 de TF1 et France 2, depuis Nouméa où il se trouve en déplacement, ont annoncé samedi les chaînes dans un communiqué.
Cet entretien intervient après le remaniement jeudi d'une partie du gouvernement, et après que le chef de l'État a dressé vendredi en préambule du Conseil des ministres un premier bilan des "100 jours" décrétés après la très contestée crise des retraites. Le président doit s'envoler dimanche pour une semaine en Océanie, avec des étapes en Nouvelle-Calédonie, puis au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
11 changements dans l'équipe gouvernementale
Il vient d'achever une longue séquence politique dans l'Hexagone, après avoir laissé planer plusieurs semaines durant le suspense sur le maintien à Matignon d'Élisabeth Borne, à qui il a finalement renouvelé "avec clarté" sa "confiance".
Après d'intenses tractations, Emmanuel Macron a également procédé à 11 changements dans l'équipe gouvernementale, avec l'entrée de huit nouveaux ministres et la promotion à l'Éducation de Gabriel Attal, qui aura à préparer la rentrée scolaire.
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L'occasion d'adresser vendredi une mise en garde à ses ministres, à qui il a demandé d'être "exemplaires" et surtout d'amener "de l'efficacité" plutôt que de "parler dans le poste". Car pour lui, "une bonne partie de la crise démocratique est liée au fait que les décisions n'arrivent pas suffisamment vite dans la vie de nos compatriotes".
Sur les "100 jours", censés ramener "l'apaisement" dans le pays après la crise des retraites, le chef de l'État a dessiné un bilan positif de plusieurs grands axes comme le travail, l'ordre républicain ou les services publics. Avec un "cap clair" en filigrane, affirme-t-il, "celui de l'indépendance du pays", déclinant ainsi son mantra autour de la souveraineté de la France.
L'élaboration du budget, un défi principal
Mais il a aussi été confronté fin juin - début juillet à plusieurs nuits d'émeutes urbaines, consécutives à la mort du jeune Nahel tué par un policier à Nanterre. En la matière, M. Macron a renouvelé sa promesse d'apporter "des réponses en profondeur", en renvoyant à la rentrée.
Alors que se profile la coupure estivale, et un dernier Conseil des ministres mercredi en visio-conférence avant le retour de cet exercice le 23 août, l'exécutif doit encore mettre la dernière touche à la présentation de sa "planification écologique", qui sera dévoilée à la fin du mois d'août.
Mais le principal défi qui s'annonce est l'élaboration du budget, un défi autant technique que politique. Le président a déjà prévenu qu'en matière de finances publiques, le "cadre" serait "exigeant" et que prévaudrait "l'ordre".
Il rejoindrait ainsi une demande forte des Républicains, groupe pivot à l'Assemblée où l'exécutif ne dispose pas d'une majorité absolue. Car les LR font déjà planer le spectre d'une motion de censure susceptible de renverser le gouvernement s'ils considéraient le budget trop laxiste.