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Antoine Bienvault avec AFP / Crédit photo : Benoit Tessier / POOL / AFP , modifié à
Emmanuel Macron souhaite instaurer une "fête nationale du sport" tous les ans, le 14 septembre, à l'image de la Fête de la musique, après le succès des Jeux olympiques. La fête annuelle du 14 septembre coïncidera donc avec la date de la parade des athlètes qui se tiendra ce samedi.

Emmanuel Macron souhaite instaurer une fête annuelle du sport, le 14 septembre, à l'image de la Fête de la musique, et se prononce pour le maintien, "le plus longtemps possible", de la vasque olympique ainsi que pour celui, au moins provisoire, des anneaux sur la tour Eiffel. "Nous devons nous retrouver autour d'une fête du sport, populaire, qui se déploie dans la rue, les écoles, les complexes sportifs dédiés. Dans nos villes, nos villages, nos quartiers", a-t-il déclaré vendredi au quotidien Le Parisien.

La Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite qui seront remises samedi aux athlètes médaillés

La date du 14 septembre coïncidera avec celle de la grande parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques de Paris samedi sur l'avenue des Champs-Élysées. "Je veux qu'un peu partout les Français s'adonnent à leur sport par des démonstrations, des compétitions, avec les jeunes et les moins jeunes. Ce qui permettra de réenclencher, pour la rentrée, la pratique du sport au quotidien", a pointé le chef de l'État.

Emmanuel Macron a aussi annoncé la création d'un ordre décoratif spécifique pour les acteurs des Jeux, en plus des distinctions de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite qui seront remises samedi aux athlètes médaillés. Il s'agira d'une promotion des JO-2024, publiée en fin d'année, qui ira "du bénévole à l'agent RATP, du fonctionnaire de police à Céline Dion" qui avait chanté lors de la cérémonie d'ouverture, a-t-il précisé.

"Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux"

"C'était bien de ne pas les enlever tout de suite, elle a eu raison", a-t-il également dit, interrogé sur la décision d'Anne Hidalgo de laisser les anneaux sur la tour Eiffel jusqu'aux JO de Los Angeles en 2028, et peut-être au-delà. De nombreuses voix se sont élevées contre ce projet qui viendrait "dénaturer" l'œuvre de Gustave Eiffel, notamment chez les descendants du célèbre ingénieur et les défenseurs du patrimoine.

Le président s'est aussi prononcé pour le maintien "le plus longtemps possible" de la vasque olympique, qui a suscité un immense engouement populaire aux Tuileries. "Mon souhait, c'est qu'on puisse la garder le plus longtemps possible", "en tenant compte des éléments techniques", a-t-il précisé. L'idée de conserver la vasque -comme d'autres villes-hôtes olympiques l'ont fait, de Barcelone à Sotchi en passant par Grenoble- a reçu le soutien de nombreux Parisiens et responsables politiques.

Le chef de l'État a également appelé de ses vœux une mission parlementaire transpartisane pour analyser l'héritage des Jeux. "L'idée, c'est de faire le bilan de tout ce qui a bien marché (..) et s'en inspirer pour la suite", a-t-il dit, citant notamment le patrimoine immobilier du village olympique en Seine-Saint-Denis. Emmanuel Macron, décidément très volubile sur ce sujet alors qu'il avait promis d'être plus en retrait après l'échec de son parti aux législatives et la nomination d'un Premier ministre de droite, Michel Barnier, a aussi suggéré aux forces politiques de s'inspirer du travail transpartisan autour des JO.

"Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s'est exprimée", a-t-il lancé.