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Mayalène Trémolet / Crédit photo : DANIEL DORKO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Si le RN a su asseoir sa popularité dans les régions qui lui sont traditionnellement favorables, le parti à la flamme a également connu une importante percée dans des secteurs où il n'était pas, jusqu'alors, le plus plébiscité. De quoi expliquer un tel score dimanche soir pour la liste de Jordan Bardella.

Les cartes sont assez parlantes. Et délivrent des enseignements parfois surprenants sur la sociologie du vote RN qui s'est exprimé dimanche soir à l'occasion des élections européennes. La liste, emmenée par Jordan Bardella, est arrivée largement en tête au niveau national, mais a surtout progressé dans des régions où le parti à la flamme était, jusque-là, minoritaire. 

C'est par exemple le cas sur l'ensemble de la côte Atlantique, en Bretagne notamment, où la liste RN est arrivée, pour la première fois, en tête avec plus de 25% des voix. Jordan Bardella est également premier en Gironde, en Loire-Atlantique, en Vendée ou encore en Normandie, bien loin devant Valérie Hayer

Victoire plus nuancée en région parisienne

Le président du RN réalise aussi quelques ascensions fulgurantes, comme en Haute-Loire, où il gagne 16 points par rapport à 2019, ou bien en Corse où il a recueilli 40%. La victoire est toutefois plus nuancée en Île-de-France où le parti est devancé à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. 

À noter que cette progression générale du RN s'observe dans pratiquement toutes les catégories d'électeurs, selon des chiffres de l'Ipsos, en particulier au sein de la classe moyenne. Le parti de Marine Le Pen obtient ainsi le vote de 20% des cadres et près de 30% des professions intermédiaires et des retraités, ce qui le place en position dominante chez les personnes âgées. Des tranches de population qui représentaient jusqu'ici un plafond de verre pour le RN, cantonné traditionnellement au vote populaire.