Le premier tour de la présidentielle a lieu dans dix jours. Emmanuel Macron tente ce jeudi de défendre son bilan environnemental. Le candidat à sa réélection est en déplacement à Fouras, en Charente-Maritime. C'est là-bas que l'État va financer les travaux de dépollution d'une ancienne décharge dont les déchets menacent de se déverser dans l'océan. Le président de la République et candidat est arrivé sur place, et comme lundi à Dijon, il a commencé par une déambulation. Emmanuel Macron est arrivé vers 11 heures dans cette petite ville de près de 4.000 habitants.
"McKinsey démission" et "Macron président"
On a pu entendre dans la foule qui l'attendait des "McKinsey démission", mais aussi des "Macron président". Le candidat a déambulé dans le centre-ville de Fouras, dans la rue principale. Il a salué les habitants, mais a également passé les portes des commerces. Le président sortant veut montrer qu'il est au contact des Français, alors que les sondages indiquent que le match au deuxième tour face à Marine Le Pen serait très serré pour lui. Emmanuel Macron s'est d'ailleurs employé à re-diaboliser son adversaire. "Si on dit que c'est un programme gentil, qui est comme les autres, que ce n'est pas l'extrême droite, tout va bien", a ironisé le président-candidat. "Je vais me battre jusqu'à la dernière seconde."
Affirmant qu'il ne fait "pas de politique fiction", Emmanuel Macron a poursuivi : "Je dis simplement que collectivement, j'ai moins entendu dire qu'elle était d'extrême droite." Selon lui, "il faut continuer à dire quelle est la vérité des projets". Mentionnant un "tandem qui est là, en train d'avancer, avec des idées d'extrême droite qu'on connaît depuis longtemps", un duo porté par "un clan et un nouveau venu", a-t-il précisé, en référence à la famille Le Pen d'abord, puis à Éric Zemmour. "Je les combats avec force, mais je ne les banalise pas", a-t-il assuré.
Un clin d'œil aux électeurs écologistes
Jeudi à Fouras, Emmanuel Macron compte parler d'écologie. Ce n'est pas un hasard s'il le fait dans cette petite commune, puisque l'État a pris l'engagement, le mois dernier, d'investir pour dépolluer le site d'une ancienne décharge enfouie sur le front de mer qui menace de se déverser dans l'océan. Une manière pour Emmanuel Macron de défendre son bilan environnemental et surtout, d'adresser un clin d'œil aux écologistes, alors que certains dans son entourage se préoccupent que le candidat ait un faible réservoir de voix au second tour.