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avec AFP / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
De nombreuses personnalités politiques de gauche ont réagi à l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2 et Radio France mardi soir. Le chef de l'État "veut nous imposer de force son nouveau front républicain", a déploré Jean-Luc Mélenchon, tandis qu'Olivier Faure l'a accusé de faire "la politique du pire".

Le président Emmanuel Macron, qui a rejeté mardi la proposition de la gauche de nommer sa candidate Lucie Castets à Matignon, "veut nous imposer de force son nouveau front républicain", a déploré Jean-Luc Mélenchon, tandis qu'Olivier Faure l'a accusé de faire "la politique du pire". Emmanuel Macron "veut nous imposer de force son nouveau front républicain et nous obliger à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui. Il n'en est pas question", a dénoncé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Dans une interview fleuve accordée à France 2 et Radio France, Emmanuel Macron venait d'exhorter les forces politiques qui avaient fait front contre le Rassemblement national (RN) lors des législatives à faire "des compromis". Il a également jugé que la gauche n'a "pas de majorité" à l'Assemblée nationale.

"Macron tente un détournement coupable", selon Olivier Faure

"Le front républicain n'est pas un programme, mais un réflexe démocratique. Macron tente un détournement coupable", a de son côté critiqué le patron du PS Olivier Faure, estimant que le déni "conduit à la politique du pire".

Pour la cheffe des Écologistes Marine Tondelier, le chef de l'État est "en décalage total avec la réalité", a-t-elle déploré auprès de l'AFP, ironisant sur un président qui "pourrait se qualifier sans problème pour toutes les épreuves à la rame des JO". "On ne va pas faire le gouvernement du 'en même temps'. Il doit nommer Lucie Castets, il n'a pas la choix", a-t-elle ajouté, soulignant qu'avec le Nouveau Front populaire (l'alliance de gauche), il y a "une pression populaire". "Ça va aider Macron à la nommer", a-t-elle ajouté.

Le chef des communistes Fabien Roussel a jugé pour sa part Emmanuel Macron "très dangereux", "enfermé dans sa bulle, coupé du peuple". "Il refuse de nommer la candidate au poste de Premier Ministre proposée par la coalition arrivée en tête des élections. Violence extrême pour notre démocratie", a-t-il martelé sur X.

"Face à ce déni, le gouvernement démissionnaire doit être censuré par l'Assemblée", a estimé de son côté le député François Ruffin.