Le Premier ministre a passé son grand oral avec brio : après un discours de politique générale d'un peu plus d'une heure, mardi à 15 heures, il a récolté 370 voix pour contre 67, avec 129 abstentions. Vingt-quatre heures après l'intervention du président de la République devant le Congrès à Versailles, le quinquennat est donc véritablement lancé d'un point de vue parlementaire.
"Un discours pédagogique". Pour l'occasion, les services du Premier ministre ont potassé tous les discours (ou presque) des anciens chefs de gouvernement de la Cinquième République, depuis MicheL Debré jusqu'à Bernard Cazeneuve. "C'est, même si le terme est souvent galvaudé, un discours pédagogique. [...] Il fixera des priorités, il crée un agenda, avec un calendrier, des chiffres et une méthode : tout n'est pas arbitré au détail près mais, en matière budgétaire, il y aura quelques pistes", avait précisé quant au contenu de son intervention Edouard Philippe dimanche, en marge du séminaire gouvernemental de Nancy.
Le vote de confiance. Alors que de nombreux responsables politiques ont estimé que l'intervention du chef de l'Etat lundi avait par avance écrasé celle de son Premier ministre, Édouard Philippe devrait obtenir à une large majorité la confiance des parlementaires, pouvant compter sur les voix de La République en marche! et du MoDem.