Le Nouveau Front populaire demande un effort aux milliardaires, le Rassemblement national veut rassurer sur les dépenses, et Edouard Philippe vante son côté "pro-business" : les représentants des principaux partis dans la course aux législatives passaient leur grand oral jeudi devant les patrons, au moment où le Premier ministre Gabriel Attal présentait le programme de la majorité et appelait les Français à le choisir comme Premier ministre. C'est l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, pour Horizons, qui a ouvert la série d'auditions salle Gaveau à Paris, en redisant son attachement, sur le plan économique, à la politique en faveur des entreprises déployée par l'actuelle majorité présidentielle.
Les principales informations à retenir :
- Gabriel Attal a tenu une conférence de presse, ce jeudi, où il a présenté le programme de la majorité
- Jordan Bardella appelle les Français à lui donner la majorité absolue
- Plusieurs manifestations sont prévues ce jeudi 20 juin contre l'extrême droite
- La CGT appelle à voter pour le Nouveau Front populaire
Bardella dénonce la "déraison budgétaire" du gouvernement et "un risque de décrochage économique"
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé jeudi la "déraison budgétaire" du gouvernement, avec une dette et des déficits publics élevés qui font selon lui courir à la France "un risque de décrochage économique".
"Je pense que la France est aujourd'hui à la croisée des chemins (...), la déraison budgétaire dans laquelle nous sommes plongés depuis 2017 fait peser un risque de décrochage économique", a déclaré Jordan Bardella au cours d'une audition devant les organisations patronales. Il a par ailleurs repris à son compte une mesure prévue par l'exécutif de supprimer "intégralement" la CVAE, un impôt de production pesant sur les entreprises.
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"Le président est élu, il restera président de la République jusqu'en 2027", insiste Gabriel Attal
Gabriel Attal a appelé jeudi les Français à le "choisir" comme Premier ministre dès le premier tour des élections législatives, alors qu'il était interrogé sur la nécessité ou pas de faire campagne avec Emmanuel Macron compte tenu de l'animosité que le président suscite parmi les électeurs.
"C'est la première fois depuis plus de 25 ans que les Français vont choisir un Premier ministre. Évidemment qu'il y aura un avant et un après. Et qu'à l'issue de cette élection, nécessairement, il y aura un avant et un après dans la pratique du pouvoir, dans l'équilibre des institutions", a-t-il répondu lors d'une conférence de presse de présentation du programme de la majorité à ce scrutin.
"Quel que soit le résultat de l'élection, le président de la République est président jusqu'en 2027. Le résultat de l'élection, ce n'est donc pas qui est président de la République, c'est qui est Premier ministre, qui gouverne, avec quel gouvernement et quelle majorité", a développé le chef du gouvernement et de la campagne.
"Nous ne sommes pas en dictature", rappelle Bruno Retailleau à Éric Ciotti
Invité sur le plateau de France 2, Bruno Retailleau a vivement critiqué Éric Ciotti. "Un homme seul ne peut pas prendre en otage tout un parti, nous ne sommes pas en dictature", a déclaré le sénateur LR.
Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard vont débattre le 25 juin sur TF1
Un débat opposera Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard le 25 juin en soirée sur TF1, à cinq jours du premier tour des élections législatives, a annoncé mercredi la première chaîne française. Ce débat entre le Premier ministre issu de Renaissance, le président du Rassemblement national et l'ancien député de La France insoumise sera animé par Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray, selon le journal.
Plusieurs syndicats appellent à se mobiliser jeudi "pour la culture et contre l'extrême droite"
Une quinzaine de syndicats du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel ont appelé à se mobiliser ce jeudi 20 juin, à "Paris et dans toute la France" "pour la culture et contre l'extrême droite". À Paris, un rassemblement est prévu devant la Cinémathèque française, dans le 12ᵉ arrondissement.
"L’extrême droite étant aux portes du pouvoir, nos organisations mesurent leurs responsabilités dans ce moment déterminant pour la démocratie, pour toutes les travailleuses et travailleurs que nous représentons, pour nos secteurs et pour la France", écrivent ces organisations mardi dans un communiqué commun. Parmi elles, figurent la CGT-Spectacle, la CGT Culture, la CFDT Culture, SUD Culture ou encore le Syndeac (syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), le Profedim (producteurs, festivals), le Syndicat national des scènes publiques (SNSP).