Une semaine que les rumeurs d'un remaniement gouvernemental vont bon train. Ce remaniement, Emmanuel Macron le souhaite, l'exécutif se retrouvant affaibli par le vote dans la douleur du texte sur l'immigration. Les scenarii n'ont pas bougé, mais certains poids lourds du gouvernement ont chamboulé leur agenda.
Élisabeth Borne est reçue à l'Élysée par Emmanuel Macron
Emmanuel Macron recevait à l'Élysée dimanche en début de soirée sa Première ministre, Elisabeth Borne, afin d'évoquer des "dossiers importants", selon l'entourage du président, en confirmant une information de BFMTV, sur fond de remaniement gouvernemental qui pourrait intervenir la semaine prochaine.
Si l'Élysée a notamment évoqué "les intempéries dans le Pas-de-Calais et l'arrivée de la vague de froid", pour lesquels le chef de l'État a demandé "d'accélérer les réponses", le gouvernement est suspendu aux décisions présidentielles des prochains jours quant à l'architecture d'une nouvelle équipe.
Le nouveau gouvernement sera au prochain Conseil des ministres
C'est le cas du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, qui annule ses vœux à la presse prévus demain matin, pour finalement les reporter au 11 janvier prochain. On explique dans son entourage qu'il préfère faire sa rentrée sur le terrain plutôt que lors d'une conférence de presse institutionnelle. Mais ce changement de dernière minute peut tout de même laisser supposer que quelque chose se prépare au sein de l'exécutif.
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Dans l'entourage du chef de l'État, on fait durer le suspense. L'annonce de la nouvelle équipe peut intervenir ce soir, demain ou après-demain, s'amuse un proche du Président. Quoi qu'il arrive, elle sera en place pour le prochain Conseil des ministres prévu mercredi. En cas de contretemps, la traditionnelle réunion à l'Élysée peut toujours être décalée jusqu'à vendredi.
Pour Matignon, tout semble effectivement se jouer entre deux membres du premier cercle de fidèles d'Emmanuel Macron : l'ancien ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie et l'actuel ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Mais la piste d'un maintien d'Élisabeth Borne n'est pas non plus totalement à exclure. Les soutiens de la Première ministre ont plaidé, ces derniers jours, sa cause auprès du chef de l'État.