Emmanuel Macron se cherche des alliés. Le président de la République rend visite vendredi à ses homologues en Slovaquie et en République Tchèque, à Bratislava dans la journée puis à Prague dans la soirée. Officiellement, il s'agit de célébrer les cent ans de la création de la Tchécoslovaquie, mais les enjeux européens ne sont pas très loin non plus, à sept mois d'un scrutin électoral d'autant plus important qu'il est le premier que va affronter la majorité En Marche ! depuis sa mise en place.
"Nous ne voulons pas vivre en Afrique". À l'Elysée, on le martèle : Emmanuel Macron n'est pas en campagne, il parle juste à tout le monde. Pourtant, la Slovaquie comme la République tchèque font partie de ces états récalcitrants à la politique migratoire voulue par Paris et Berlin. Ces deux pays sont de farouches opposants aux quotas de répartition de migrants par pays. "Nous ne voulons pas vivre en Afrique ou au Moyen-Orient", a même lancé début septembre Andrej Babiš, le Premier ministre tchèque.
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Affaiblir le bloc nationaliste. Malgré tout, Emmanuel Macron reste persuadé que Tchèques comme Slovaques sont prêts à faire un geste et à revoir leur position. Ce qui pourrait bien isoler leurs voisins et alliés très proches : la Pologne, et surtout la Hongrie de Viktor Orban, inflexibles sur la question des migrants. Une manière aussi pour le président français de tenter de désolidariser le camp de ceux qu'il nomme déjà "les nationalistes" dans la bataille des européennes.