Marine Le Pen côte à côte avec Matteo Salvini. La présidente du RN se rend à Rome lundi matin, à l'invitation d'un syndicat italien, où elle va rencontrer le ministre de l'Intérieur, avant une conférence de presse commune.
"Nos idées arrivent au pouvoir en Europe", dit-on au RN. Cette photo avec Matteo Salvini, Marine Le Pen la voulait absolument. Pour elle, c'est une occasion rêvée de s'afficher avec son ami, devenu ministre de l'Intérieur en Italie. Mais c'est aussi un "symbole que nos idées arrivent au pouvoir en Europe", martèle-t-on au Rassemblement national, avant de citer le bras de fer entre le gouvernement italien et Bruxelles sur l'immigration.
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Emmanuel Macron c'est un hypocrite, je ne l'aime pas, il nous traite de racistes. Eh bien non, on n'est ni racistes ni fascistes
Sur ce sujet, beaucoup d'Italiens saluent la fermeté de la députée du Pas-de-Calais, face à un président français très décrié : "Emmanuel Macron, c'est un hypocrite, je ne l'aime pas, il nous traite de racistes. Eh bien non, on n'est ni racistes ni fascistes. Vous n'avez qu'à les prendre, vous, les migrants qui arrivent en Italie", peste une Romaine très remontée.
"Salvini-mania". "Rencontrer Matteo Salvini, c'est aussi montrer que l'on a un allié de poids", assure quant à lui un cadre du RN, où l'on espère que la campagne pour les élections européennes de mai prochain se jouera aussi sur un clivage "patriotes-mondialistes" au niveau européen. "Une forme de Salvini-mania s'est emparée du Rassemblement national", analyse un observateur. Suffisant pour que Marine Le Pen profite du vent populiste qui souffle en Italie depuis les élections de mars dernier ? Pas forcément. D'abord parce que Matteo Salvini reste peu connu en France mais aussi et surtout parce que le vote pour les élections européennes devrait largement refléter les enjeux nationaux.