Jean-Luc Mélenchon a appelé mardi à Moscou à une alliance des gauches face au risque d'une nouvelle guerre, avant de défiler mercredi aux côtés des Russes pour la journée de la victoire sur les nazis. "Quand je viens ici le 9 mai, c'est un acte militant pour dire : les Russes sont nos amis. Je ne veux pas de guerre avec les Russes. Et pourtant de toutes les façons possibles on a l'impression que c'est une guerre qui se prépare", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise (LFI).
"Les élites nous poussent vers une nouvelle guerre". Il a été reçu mardi par l'opposant de l'extrême gauche russe Sergueï Oudaltsov dans les locaux d'une usine militaire à Moscou. "Nous sommes dans un moment très dangereux (...) En Syrie il n'y a pas longtemps nous sommes passés à deux doigts d'une possible escalade qui aurait conduit à une catastrophe", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, dans une allusion aux bombardements occidentaux du territoire syrien le 14 avril. "Les élites impérialistes en Europe, aux États-Unis et en Russie poussent le monde vers une nouvelle guerre (...) La seule chance d'éviter ce scénario tragique c'est de renforcer au maximum la coopération entre toutes les forces de gauche progressistes socialistes dans le monde", a pour sa part affirmé Sergueï Oudaltsov.
Vers une alliance de la gauche radicale européenne. Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'une alliance des partis de gauche était en train de se créer en Europe, avec la participation de La France insoumise, Podemos en Espagne, Bloco au Portugal et le parti Rouge-Vert danois. "Il faut que Sergueï (Oudaltsov) puisse participer à nos rencontres", a-t-il souligné.
À #Moscou, rencontre avec Sergueï Oudaltsov, leader du Front de gauche de #Russie, emprisonné durant 4 ans et demi à la suite des manifestations de 2012 pour des élections honnêtes. pic.twitter.com/iUEVrqNH0i
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 8 mai 2018
Jean-Luc Mélenchon va prendre part mercredi à la marche du Régiment immortel à Moscou, où des centaines de milliers de personnes honorent leurs ancêtres qui ont combattu dans la Seconde Guerre mondiale, en défilant avec leurs portraits. Il portera le portrait d'un officier français de Normandie Niémen, unité d'aviation franco-russe qui combattait les nazis.