On l'a plus d'une fois surnommé "Jupiter", mais Emmanuel Macron ne se reconnaît pas vraiment dans cette appellation. Invité de Nikos Aliagas dans la Matinale d'Europe 1 mardi matin, le chef de l'Etat a livré son sentiment sur la question.
Jupiter dans la responsabilité, par dans l'arrogance. Qu'entend-on vraiment par "Jupiter" ? "Si c'est décider dans les moments difficiles, je crois que c'est ce que la fonction implique, et c'est ce que les temps exigent de nous. Si c'est l'autorité sans fin et l'incapacité à être à hauteur d'homme avec nos concitoyens, ce n'est pas vrai", s'est défendu Emmanuel Macron sur notre antenne. "Ça n'est pas mon tempérament, ça n'est pas d'où je viens, ça n'est pas ce que je suis", a-t-il poursuivi, avec fermeté.
Actuellement dans la Meuse, près de Verdun, pour son itinérance mémorielle du centenaire de la Première Guerre mondiale, Emmanuel Macron s'est d'ailleurs dit "très heureux de passer ces six jours dans notre beau pays, au milieu de nos concitoyens." "Le fait de m'endormir chaque soir en discutant avec les uns et les autres, et de me réveiller chaque matin en étant dans notre pays, me réjouit", a-t-il confié.
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Etre Schröeder avant d'être Jupiter. Juste après cette interview exclusive, Jean-François Copé était dans le studio d'Europe 1, aux côtés de Wendy Bouchard, pour commenter les déclarations et annonces du chef de l'Etat. Et il a notamment réagi à la justification de son surnom. "Cette idée selon laquelle on affublerait Emmanuel Macron du surnom de Jupiter, ou de le comparer au général de Gaulle, tout cela est absolument absurde", a-t-il balayé. "En vérité, Emmanuel Macron n'est ni Jupiter ni Charles de Gaulle. S'il arrive à être Gerhard Schröder, on n'aura pas manqué le rendez-vous de ce quinquennat. Ce chancelier allemand, venu de la gauche, qui a fait un certain nombre de réformes que la droite n'avait jamais réussi à faire pour diverses raisons. La première année, il l'a montré, et là, on voit bien qu'on est à la croisée des chemins", juge le maire de Meaux.
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Emmanuel Macron doit rassembler. Selon l'ancien député Les Républicains, si Emmanuel Macron peine désormais à convaincre, "c'est d'abord parce que la nature humaine est ce qu'elle est, et que la violence dans laquelle s'exerce aujourd'hui le métier politique est difficilement soutenable." "Une fois qu'on a mis ça de côté, ce que j'entends de l'interview de ce matin, c'est quand même une vision qui rappelle une situation : le clivage n'est plus entre la gauche et la droite, il est entre les extrémistes et les partis de gouvernement", considère Jean-François Copé.
Et de conclure : "Nous avons aujourd'hui une vague extrémiste – je ne dis pas populiste car le mot est ambiguë – qui est le reflet du fait que des millions de gens n'en peuvent plus des partis de gouvernement qui ne sont pas capables d'apporter des résultats suffisants. Or, nous qui sommes contre les extrémistes, il faut absolument que l'on assume ensemble les réformes qu'il faut faire. Ce pays a besoin d'un virage sécuritaire, il faut qu'on l'assume. Ça, ce n'est pas d'être de gauche ou de droite."