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Alexis Delafontaine // Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
École, santé, sécurité… Emmanuel Macron s'est longuement arrêté sur plusieurs sujets au cours de sa conférence de presse organisée ce mardi à l'Élysée. Mais du côté de l'opposition, l'exercice n'a pas su convaincre. "Logorrhée interminable", "énième bavardage", "ringard"... Les réactions ont été nombreuses.

La prise de parole était attendue, plus d'une semaine après la nomination de Gabriel Attal à Matignon. Ce mardi soir, le président de la République a tenu une conférence de presse à l'Élysée. Parmi les sujets évoqués : l'école, qui a concentré la plus grande partie des annonces présidentielles. 

Le chef de l'État a notamment annoncé que l'uniforme sera testé dans 100 établissements avec une possible généralisation en 2026. Une cérémonie de remise des diplômes sera mise en place au collège dès cette année et l'école à l'école primaire, les élèves apprendront la Marseillaise. 

Le Rassemblement national monte au créneau

Le président a également dévoilé des mesures sur le thème de la natalité, mais également sur le thème de la sécurité. Trop peu néanmoins pour les oppositions de droite comme de gauche, notamment pour le Rassemblement national, cible de nombreuses attaques d'Emmanuel Macron pendant la conférence. 

"On est carrément dans le déni et les vieilles ficelles du gauchisme puisqu'il nous a expliqué que les émeutes, c'était des pauvres victimes de l'oisiveté, je reprends ses mots, mère de tous les vices. Je suis absolument consterné par la logorrhée interminable du président", s'agace, au micro d'Europe 1, le député RN Jean-Philippe Tanguy. De son côté, Marine Le Pen a dénoncé sur le réseau social Twitter "un grand rendez-vous avec la Nation qui s'est transformé en un énième et interminable bavardage."

La gauche dénonce une dérive autoritaire

À droite, Éric Ciotti reste méfiant et demande des preuves concrètes au président de la République sur l'immigration. "Nos propositions sont là", lance le patron des Républicains. De son côté, la gauche dénonce une dérive autoritaire d'Emmanuel Macron. "Après avoir nommé le gouvernement Sarkozy, il ressasse les idées de Sarkozy. Quand on voit ce qu'il propose sur les franchises médicales, Sarkozy le voulait. Quand on voit ce qu'il propose sur l'immigration, c'est ce que faisait Sarkozy en pire", s'alarme le député socialiste, Arthur Delaporte. 

"Un discours de technocrate réactionnaire. Emmanuel Macron a éludé tous les sujets qui intéressent les Français : augmentation de l'électricité, crise écologique, logement, précarité. À la place, un discours de politique générale lunaire et paternaliste. Flippant, vraiment. Et ringard", a pour sa part, conclut la secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier.