L'ex-ministre Rachida Dati a plaidé l'innocence vendredi à la suite d'un article du Mondeà propos de l'enquête sur sa prestation de conseil auprès de Carlos Ghosn, estimant que le ministère de l'Intérieur était "peut-être" le pourvoyeur d'"informations" au quotidien. Outre son enquête sur des soupçons d'abus de bien sociaux visant l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, la justice française s'intéresse à des contrats signés par une filiale néerlandaise de Renault-Nissan et au million d'euros que Rachida Dati et le criminologue Alain Bauer ont touché chacun mais dont aucune trace n'a été retrouvée.
"Des manœuvres"
Des faits sur lesquels Le Monde est revenu jeudi dans une longue enquête, selon laquelle les enquêteurs ont mis la main au siège de Renault sur une pochette estampillée "R.D.". Dans cet article, "tous les éléments qui sont écrits sont faux", a assuré Rachida Dati vendredi sur BFMTV et RMC, en dénonçant des "manœuvres" et une tentative de la "faire taire".
Interrogée pour savoir qui aurait pu avoir intérêt à voir cet article publié, l'ancienne députée européenne et actuelle maire LR du VIIe arrondissement de Paris a relevé que "quand vous êtes ministre, les affaires sensibles remontent". Cela viendrait donc du ministère de l'Intérieur? "Peut-être".
"Normalement - je suis convaincue qu'il le fera - le procureur doit ouvrir une enquête sur cet article. Ils l'ont fait pour d'autres, je vais voir s'ils vont le faire pour moi", a-t-elle poursuivi. Mais "je dis bien à ceux qui ont donné l'information: vous n'allez pas entraver ni mes ambitions, ni mes déclarations, ni le fait de dire des vérités".