Candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati pourrait-elle être inquiétée par la justice ? Alors qu'après une plainte déposée par une actionnaire de Renault contre la maire LR du 7e arrondissement, dans le cadre d'un des volets de "l'affaire Carlos Ghosn", une enquête préliminaire a été ouverte pour "abus de biens sociaux" et "corruption active et passive". L'ancienne ministre s'est défendue dimanche sur Europe 1. "Je ne suis pas dupe des manœuvres", déclare-t-elle, regrettant "une instrumentalisation" de cette affaire visant à fragiliser sa candidature à la mairie de Paris.
Cette plainte, portant sur des contrats conclus avec la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, RNBV, visait Rachida Dati, Alain Bauer, mais aussi Carlos Ghosn et son épouse. Selon une source proche du dossier, Rachida Dati aurait touché 900.000 euros d'honoraires entre 2010 et 2012 en tant qu'avocate, versés par RNBV. "Les chiffres sont faux", cingle d'entrée Rachida Dati, invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/Les Echos/Cnews.
"Je ne suis pas engagée en politique pour gagner ma vie", explique-t-elle. "Je ne suis pas une rentière, pas une héritière. Tout ce que j'ai obtenu dans la vie, c'est le fruit de mon travail". L'information judiciaire "n'est pas ouverte contre moi", assure l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, et "ça n'est pas une plainte de Renault à l'encontre de Rachida Dati" puisque le groupe a été "content de mes prestations en qualité d'avocat".
"Ça passera comme le reste"
À quelques jours de la décision sur l'investiture du candidat ou de la candidate LR à la Mairie de Paris, Rachida Dati dénonce une "instrumentalisation". "Je ne suis pas dupe des manoeuvres", "toujours au bon moment", déclare-t-elle. "Subitement un avocat, pour des raisons très personnelles et très obscures, a souhaité déposer plainte contre moi en utilisant sa femme qui a acheté des actions Renault avant une assemblée générale", accuse-t-elle, précisant avoir "déposé plainte contre cet avocat".
"Ça passera comme le reste, mais ceux qui en sont à l'origine, n'y échapperont pas", conclut l'ex-députée européenne.