Le désormais traditionnel concert de casseroles, mené par des opposants à la réforme des retraites, n'a pas suffi à perturber le déplacement d'Emmanuel Macron à Ostende ce lundi. Huit autres chefs d'État et de gouvernement européens se sont réunis dans cette ville portuaire du nord-ouest de la Belgique pour participer à un sommet de la mer du Nord. Et ont signé un accord commun dont l'ambition est d'accélérer l'installation d'éoliennes en mer.
>> LIRE AUSSI - Énergie solaire, éoliennes en mer... Ce projet de loi de la majorité qui crispe l'Assemblée
Par ce biais, il s'agirait alors d'atteindre une production de 300 gigawatts en 2050. Ce qui représente l'équivalent de 200 réacteurs nucléaires de type EPR. Un objectif ambitieux pour lequel la France compte bien prendre sa part. "Nous, on va continuer, très fortement sur l'ensemble de notre frontière maritime, ce qui est une des forces de la France. Dans le plan de 300 gigawatts, on s'engage à en faire 40 à l'horizon 2024. Et donc nous continuerons à développer nos projets", a indiqué Emmanuel Macron à son arrivée à Ostende ce lundi.
Une plus grande souveraineté européenne
Cet objectif concourt à offrir une plus grande souveraineté européenne, selon le président français. "Ça nous permet aussi ensemble de sécuriser les matières premières, une filière européenne sur l'éolien offshore et derrière, une capacité à avoir un marché européen qui fonctionne mieux et qui est plus intégré. Ce qui fait qu'on va produire notre électricité sur notre sol de manière décarbonée, à partir de matériaux qui sont les nôtres".
Le chef de l'État souhaite que la France se dote d'une cinquantaine de parcs offshore sur l'ensemble de nos côtes. Néanmoins, le chemin est encore long car une seule de ces structures a, pour l'heure, été inaugurée à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Trois autres sont en construction à Saint-Brieuc, Fécamp et Courseulles-sur-Mer.