Depuis son départ de la tête des Républicains, Éric Ciotti assume d'être une force d'appoint de Marine Le Pen à l'Assemblée nationale. Mercredi, si la patronne du Rassemblement national le décide, il votera donc la censure pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier. Une stratégie revendiquée par les 17 députés du groupe, qui pointent du doigt le budget "le plus socialiste qui soit depuis François Mitterrand".
"L'inquiétude des milieux économiques ne vient pas de la censure, mais bien du budget"
"Il n'y a aucun monde où on ne suit pas le Rassemblement national", avance un conseiller, qui se défend d'appartenir à un parti vecteur d'instabilité. "L'inquiétude des milieux économiques ne vient pas de la censure, mais bien du budget construit par Michel Barnier, pas de la censure", défend ainsi ce proche d'Éric Ciotti. Lequel rassure sur la reconduction du budget 2024 et donc la suppression des 30 milliards d'euros de hausse d'impôts pour les entreprises, prévues actuellement par Matignon.
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Sur le plan personnel, si Eric Ciotti garde une certaine proximité avec d'anciens LR, son alliance avec Marine Le Pen l'emporte sur tout. D'où sa volonté de démontrer la fongibilité des Républicains avec la Macronie, pour pouvoir construire à plus long terme, un espace politique à droite de la droite, autour du Rassemblement national.