Éric Zemmour, candidat à l'élection présidentielle du parti Reconquête, a échangé par téléphone pendant 45 minutes lundi après-midi avec l'ancien président américain Donald Trump qui lui a conseillé de "tenir bon", a assuré ce mardi le porte-parole du polémiste, Guillaume Peltier. Selon Éric Zemmour lui-même, les deux hommes se sont racontés leurs campagnes respectives. "Il m'a dit de rester moi-même, que les médias allaient me qualifier de brutal mais que l'important était que je garde ma sincérité. Et je pense qu'il a raison", a-t-il déclaré.
Un entretien "chaleureux"
Les équipes d’Éric Zemmour ont quant à elles communiqué sur un échange qualifié de "long" et "chaleureux", dont elles seraient à l'initiative par l'intermédiaire du parti républicain. "Quand le cabinet Donald Trump a répondu favorablement à nos différentes sollicitations, on a pris cet appel avec beaucoup de plaisir", a expliqué Guillaume Peltier. "Il y aura dans les prochaines semaines des échanges avec un certain nombre de personnalités (...), tout le monde a bien compris que le duel qui est en train de se préparer en France est entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour", a-t-il ajouté.
"Ils ont notamment évoqué les sujets migratoires, sécuritaires et économiques de leurs deux pays", assurent encore ses proches. "Le sens de leur engagement est le même : Donald Trump souhaite que les États-Unis restent les États-Unis. Éric Zemmour souhaite que la France reste la France", conclut ce communiqué. Par cette rencontre téléphonique avec l’ancien président des États-Unis, Éric Zemmour veut en effet montrer que sa candidature compte désormais aussi a l’étranger.
Construction d'un mur à la frontière
Car ce coup de téléphone est également un pied de nez à Marine Le Pen. Sa rivale à l'extrême droite Marine Le Pen avait effectué en janvier 2017 une visite surprise à la Trump Tower, où se trouvait le QG de Donald Trump à New York, mais elle n'avait rencontré ni le futur président américain, ni aucun membre de son équipe.
Éric Zemmour a réclamé récemment la construction d'un "mur" à "toutes les frontières" extérieures de l'Union européenne pour lutter contre l'immigration, rappelant la politique de Donald Trump avec le Mexique. Il s'était aussi inspiré d'une affiche de l'ancien président américain pour sa manière de poser en couverture de son dernier livre. Lors de sa pré-campagne, il avait connu des déplacements internationaux chahutés à Londres et Genève, après avoir devancé sa concurrente à l'automne chez Viktor Orban à Budapest.