Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle Éric Zemmour a été condamné lundi à 10.000 euros d'amende pour provocation à la haine par le tribunal correctionnel de Paris pour ses propos sur les mineurs migrants isolés. Absent pour le jugement comme lors du procès en novembre dernier, cet habitué des procédures judiciaires était jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de "voleurs", "assassins", "violeurs" sur la chaîne CNews en 2020.
Éric Zemmour va faire appel de la décision du tribunal correctionnel, a annoncé son avocat Olivier Pardo. "D'abord parce que la plupart du temps, nous avons gagné en appel", a justifié Maître Pardo, puisque le tribunal correctionnel de Paris a "dénaturé la poursuite" en estimant que les propos de d'Éric Zemmour "portaient atteinte aux immigrés", alors qu'ils visaient les migrants mineurs isolés.
Attendu à un autre procès fin janvier
Dans un communiqué, le candidat d'extrême droit a qualifié sa condamnation "d'idéologique et de stupide". "À l'occasion de ce procès, une dizaine d'associations antiracistes et une vingtaine de conseils départementaux, essentiellement de gauche, se sont constitués partie civile à moins de trois mois du premier tour de l'élection présidentielle et le tribunal s'est empressé de satisfaire à leurs caprices. C'est la condamnation d'un esprit libre par un système judiciaire envahi par les idéologues", a dénoncé le leader de Reconquête, estimant qu'il était "urgent de chasser l'idéologie des tribunaux".
Éric Zemmour va devoir revenir au tribunal rapidement. Il a été assigné, le 27 janvier, par des sociétés et des personnalités du cinéma pour contrefaçon, après l'utilisation non autorisées d'images dans son clip d'entrée en campagne.