C'est l'une des antiennes de la pensée d'Éric Zemmour : l'assimilation est la seule issue possible pour accepter l'immigration. Le polémiste d'extrême droite a eu une nouvelle occasion de le répéter, dimanche, dans le "Grand Rendez-vous" d'Europe 1, CNews et les Echos. "Nous devons refaire des Français", a-t-il résumé devant Sonia Mabrouk. Selon lui en effet, "on peut venir de n'importe où dans le monde et devenir Français, mais on ne le devient que s'il y a une assimilation."
Qu'entend-il par là ? "Devenir le même, s'approprier l'Histoire, les mœurs, la façon de vivre, les goûts, la littérature, s'imprégner des mots, de la langue, des paysages", détaille celui qui fait la promotion de son dernier ouvrage, La France n'a pas dit son dernier mot, autopublié, sans lever le suspense sur une potentielle candidature à la présidentielle. Cette assimilation "permet de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie", estime-t-il également.
"Beaucoup d'immigrés partiront d'eux-mêmes"
Comment ? Parce que, d'abord, "beaucoup [d'immigrés] partiront d'eux-mêmes" faute d'assimilation. À cela, Éric Zemmour juge nécessaire d'ajouter d'autres mesures, ou plutôt d'en supprimer. "Je propose qu'on supprime les mesures de solidarité nationale pour les étrangers. Cela peut faire partir beaucoup de gens et en décourager beaucoup de venir." L'essayiste suggère également "l'expulsion de tous les étrangers emprisonnés en France, ce qui fait 25 % des prisonniers, c'est pas mal". Enfin, il prône la "déchéance de nationalité pour de nombreux crimes et délits", suivie de l'expulsion des déchus -ce qui n'est possible en théorie que pour les personnes possédant une double-nationalité.
Pour Éric Zemmour, l'assimilation ne fonctionne plus aujourd'hui, et ce pour deux raisons. D'abord parce que "les élites françaises, sous l'influence américaine, y ont renoncé depuis 40 ans". Ensuite parce que "nous avons une population très nombreuse venue des pays arabo-musulmans et africains dont la culture est très éloignée de la trame gréco-romaine".