Européennes : avec 33 listes, les communes confrontées à une pénurie de panneaux électoraux

La campagne a des allures de casse-tête pur de nombreuses mairies (photo d'archives). 1:03
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Victor Dhollande, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Entre commande de panneaux supplémentaires et "débrouille", les maires s'activent pour faire face à un nombre de candidatures supérieur à la dernière élection, avec une circonscription nationale unique. 
REPORTAGE

Un nombre record de candidatures... et un casse-tête pour les maires. Pas moins de 33 listes ont été déposées pour les élections européennes, prévues le 26 mai. C'est treize de plus qu'en 1999, dernier scrutin comparable avec une circonscription unique. Une recrudescence qui pousse les élus de beaucoup de communes à composer avec un déficit de panneaux électoraux. 

"C'est un effort inédit, c'est beaucoup"

À Fontainebleau, en Seine-et-Marne, le maire Frédéric Valletoux a simplement choisi de racheter des supports d'affichage. "On commande 70 panneaux supplémentaires, c'est un effort inédit, c'est beaucoup", souligne-t-il auprès d'Europe 1. "Mais bon, c'est comme ça, il faut faire face. "

Car la réglementation est très claire ! Chaque liste doit disposer du même espace et du même nombre d'emplacements que les autres candidats. À Reims, à Toulouse, à Lille, les services municipaux vont devoir ruser, en usant par exemple de deux petites affiches plutôt qu'une grande, ou d'un affichage recto-verso.

"On va jouer le système débrouille"

Mais ces artifices ne suffiront pas pour des plus petites communes, qui n'envisagent pas pour autant de dépenser un euro supplémentaire. "On va jouer le système débrouille", explique Antoine Parra, maire d'Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales. "Nous allons apposer des panneaux en contreplaqué de façon à ce qu'on puisse coller des affiches pour que chacun ait la place voulue."

Sans solution, un autre maire a même autorisé ses services à coller les affiches... directement sur le mur de l’hôtel de ville, tandis que d'autres ont demandé l'aide de la préfecture. Enfin, d’autres petites communes misent sur un manque de moyens des petits candidats. "S’ils ne nous envoient pas leur kit à afficher, on n’aura plus de problème de panneaux", conclut l'un d'entre eux.