À moins d'un mois des élections européennes, la liste Renaissance de Valérie Hayer créditée de 16% est talonnée par la liste PS-Place Publique (14%) menée par Raphaël Glucksmann, selon le dernier baromètre Opinionway pour Le journal du Dimanche, Europe 1, et CNews. De son côté, le Rassemblement national de Jordan Bardella poursuit la course en tête et monte à 31% d'intentions de vote.
Le RN, partisan d'un "Frexit déguisé"
D'après Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, le Rassemblement national est partisan d'un Frexit déguisé. "Ils se sont trompés dans leur position depuis des années : ils voulaient la sortie de l'Europe, finalement, ils ne veulent plus. Ils voulaient sortir de l'euro, finalement, ils ne veulent plus. Ils ne voulaient pas le marché de l'électricité, finalement, ils le veulent. On ne sait plus ce qu'ils veulent vraiment mais la réalité est que c'est un Frexit déguisé", a-t-il affirmé.
"Nous avons besoin d'une France forte dans une Europe puissante"
Pour le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, "nous avons besoin d'une France forte dans une Europe puissante" et pour cela, il faudra "voter pour la liste de Valérie Hayer et ne pas laisser Jordan Bardella ou d'autres détricoter cette force qu'est l'Europe pour la France". Par d'autres, Franck Riester entend Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique.
"Quand je regarde les votes de Raphaël Glucksmann, je suis sidéré", a-t-il lancé avant de poursuivre. "Il n'a pas voté le plan de relance, la réforme du marché de l'énergie, la réforme de l'immigration... Jordan Bardella ne l'a pas voté non plus. Ils évoquent des sujets, ils posent des problèmes mais quand il s'agit d'y répondre et de trouver des solutions, il n'y a plus personne. Tant Jordan Jordan Bardella que Raphaël Glucksmann, c'est avoir une France impuissante en Europe", a-t-il estimé au micro d'Europe 1.
"Raphaël Glucksmann est isolé dans sa famille politique, le Parti socialiste européen. Il vote différemment d'eux, il vote d'une façon très surprenante, contre l'intérêt même de notre pays qui a besoin d'avoir une Europe qui protège mieux ses frontières face à l'immigration, qui a besoin d'une Europe qui bâtisse un marché de l'énergie plus conforme à nos besoins, notamment en matière de décarbonation et de prix de l'énergie et d'une Europe dynamique économiquement et industriellement. Or, Raphaël Glucksmann a voté l'inverse de tout ça", a-t-il conclu.