Le candidat PS-Place publique Raphaël Glucksmann a appelé mercredi les électeurs à le placer en deuxième position, devant Valérie Hayer pour "tourner la page du duel mortifère" entre le Rassemblement national annoncé largement en tête et le camp macroniste.
"Le message sera d'autant plus fort si nous sommes portés par les électrices et les électeurs à la seconde place", a estimé l'eurodéputé sur France 2, souhaitant montrer qu'"il y a une autre alternative à l'extrême-droite que Macron et une autre alternative à Macron que l'extrême droite". Critiquant sur BFMTV-RMC un exécutif qui "kidnappe" les élections européennes par son omniprésence dans les médias, chose "impossible dans tous les pays européens", il a prédit que "cela ne fonctionne plus".
L'écart avec Valérie Hayer de seulement un point selon les instituts de sondage
"Ils n'arriveront pas à réinstaller en permanence ce match entre Emmanuel Macron et l'extrême droite parce que nous avons montré qu'il existait une autre voie", a développé Raphaël Glucksmann, rappelant qu'au début de la campagne "dix points" le séparaient de Valérie Hayer dans les intentions de vote. Et s'adressant aux électeurs: "c'est votre responsabilité (...) vous pouvez tourner la page de ce duel mortifère qui nous fait suffoquer".
Selon les différents instituts de sondage, l'écart entre la liste menée par Raphaël Glucksmann et celle de Valérie Hayer se situe autour d'un point, soit la marge d'erreur. "C'est le candidat de la Nupes", a rétorqué cette dernière sur RTL. Accusation démentie par l'intéressé: une fois le scrutin européen passé, "je serai le gardien qu'il n'y a aucun changement" du cap fixé pendant la campagne, c'est-à-dire la rupture claire avec La France insoumise.
La France insoumise également ciblée
"Nous ne sommes pas d'accord sur l'Europe, nous ne sommes pas d'accord sur la construction de la défense européenne, nous ne sommes pas d'accord sur Vladimir Poutine, nous ne sommes pas d'accord sur le fait de qualifier ou non le Hamas d'organisation terroriste, nous ne sommes pas d'accord sur le rapport à la démocratie et sur le rapport à la violence, à la brutalisation du débat public", a-t-il rappelé.
Il a à ce propos critiqué l'action de dizaine de députés insoumis, écologistes et communistes venus mardi habillés de rouge, de vert, de blanc et de noir dans l'hémicycle, en soutien aux Palestiniens. "C'est la tik tokisation de la vie politique, c'est le culte du buzz", a-t-il dénoncé.