Le chef de file de la liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, a présenté lundi son programme pour les européennes, qui se veut la "rencontre du social et de l'écologie". La transformation écologique, "qui n'est pas négociable", ne "pourra se faire que si elle est aussi un projet de justice sociale", a-t-il dit devant la presse, au QG de campagne de la liste "Envie d'Europe écologique et sociale", dans le XIIe arrondissement de Paris.
Mesure particulièrement emblématique parmi les 120 du programme, la mise en place d'un "grand plan européen de rénovation thermique des logements", qui permet de "joindre les deux grandes causes, la lutte contre le dérèglement climatique et pour le pouvoir d'achat", a-t-il souligné. "L'idée de réconcilier la fin du monde et la fin du mois, c'est le cœur de ce que va être la gauche au XXIe siècle", a dit l'essayiste de 39 ans, reprenant à son compte le slogan des manifestants pour le climat ("Fin du monde, fin du mois, même combat"), comme le font aussi EELV, Générations ou La France insoumise.
"Reconstituer la gauche dans les années qui viennent". "Notre liste, c'est l'embryon de ce qui va reconstituer la gauche dans les années qui viennent", a souligné Raphaël Glucksmann, aux côtés de l'eurodéputée sortante PS Sylvie Guillaume (n°2 sur la liste), du fondateur de Nouvelle Donne Pierre Larrouturou (n°5), de la militante écologiste Claire Nouvian (n°78), et du président du PRG Guillaume Lacroix, dont le parti soutient la liste et aura une candidate en dixième position.
"Enfin la campagne commence !", avait dit le fondateur de Place publique en ouverture de son propos, en regrettant que le démarrage de la campagne ait été "repoussé par les atermoiements du président de la République". Alors que LREM et le RN caracolent en tête des sondages, et que la liste PS-Place publique tourne autour de 5-6%, Raphaël Glucksmann a exhorté les électeurs à ne pas se laisser enfermer dans le face à face que cherche à imposer la majorité entre progressistes et populistes.