La dissolution de l'Assemblée nationale, voulue par le Rassemblement national s'il gagnait les européennes, "n'est pas le sujet de cette élection", a fait valoir la tête de liste LR François-Xavier Bellamy en critiquant la "stratégie" du RN qui "cherche à faire rêver les Français".
"Le vrai sujet dans cette élection, c'est le Parlement européen"
Si la tête de liste RN Jordan Bardella a encore assuré dans un entretien au Journal du Dimanche qu'il demanderait "le soir même la dissolution de l'Assemblée nationale" en cas de victoire le 9 juin, "ça n'est pas le sujet de cette élection européenne", a rétorqué François-Xavier Bellamy sur le plateau de Dimanche en politique sur France 3. "Le vrai sujet dans cette élection européenne, ça vous surprendra peut être, mais c'est le Parlement européen", a-t-il encore mis en exergue.
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Selon l'eurodéputé sortant, reconduit aux commandes de la liste Les Républicains, une victoire du RN, qui caracole en tête des enquêtes d'opinion, "serait la victoire du statu quo". "Le Rassemblement national a déjà gagné l'élection en 2019. Il a déjà gagné l'élection européenne même en 2014. Qu'est ce que ça a changé pour le pays", s'est interrogé M. Bellamy.
L'eurodéputé a ainsi épinglé la "stratégie" du RN qui "cherche à faire rêver les Français en disant : 'le 9 juin si on gagne, tout va changer'". "Mais moi je peux déjà vous dire que si le RN gagne le 9 juin, il ne se passera absolument rien", a-t-il insisté.
"Nous allons déjouer les pronostics", assure François-Xavier Bellamy
Pour François-Xavier Bellamy, "la seule chose qui peut perturber le jeu (...) c'est que la droite relève la tête" et fasse perdre à Emmanuel Macron "la majorité en Europe qu'il a organisée avec les socialistes, les Verts et l'extrême gauche". "Et donc nous allons déjouer les pronostics", a encore assuré François-Xavier Bellamy, donné autour de 8% des intentions de vote dans les sondages.
François-Xavier Bellamy a en revanche réitéré la volonté de son parti de déposer une motion de censure à l'Assemblée "si le gouvernement crée le premier euro d'impôts supplémentaires" pour "corriger la trajectoire budgétaire indécente qu'il impose à notre État".