"Il y a un mouvement politique qui peut gagner et l'autre qui ne peut pas gagner", a affirmé ce mardi matin Jordan Bordella, le président du Rassemblement national et député européen, au micro de la Grande interview d'Europe 1/ Cnews. Pour l'eurodéputé, un seul parti représentant la droite peut l'emporter dans un contexte de tensions intraeuropéennes, liées à la crise migratoire que traverse l'Italie. L'arrivée de près de 6.000 migrants à Lampedusa la semaine dernière est en effet décisive pour les prochaines élections européennes, qui se dérouleront du 6 au 9 juin 2024.
La tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes l'assure fermement : "Je suis aujourd'hui celui qui peut arriver devant la liste d'Emmanuel Macron." À l'inverse, ce dernier estime que la présence du parti d'Eric Zemmour aux prochains scrutins ne permet pas une union des droites nécessaires pour faire face à l'immigration clandestine. "Ce n'est pas le cas de Marion, qui est donnée autour de 6,5% des intentions de votes", poursuit ainsi Jordan Bardella sur Marion Maréchal, également tête de liste pour le parti Reconquête.
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"On ne gagnera que si les Français votent"
"Quand la France est en situation de détresse, quand nos compatriotes souffrent, il faut voter pur le mouvement politique qui peut l'emporter, non seulement aux européennes, mais à l'élection présidentielle", soutient ensuite le député européen. "Nous sommes aujourd'hui, de l'avis de tous, donnés gagnants. Non seulement des prochaines élections européennes, mais de la prochaine présidentielle. Mais on ne gagnera que si les Français votent", interpelle donc Jordan Bardella.
Par ailleurs, la ligne politique d'Eric Zemmour fait l'impasse sur une problématique majeure dans la vie des Français, celle du pouvoir d'achat. "Eric Zemmour a toujours indiqué que le pouvoir d'achat n'était pas un sujet pour lui. Moi, je pense qu'il est, avec la question de l'immigration, la grande inquiétude des Français en cette rentrée. Je ne suis pas monothématique". Enfin, le président du RN se questionne sur "l'intérêt de se présenter contre le Rassemblement national pour faire 6%", et invite ses opposants à œuvrer pour une union des droites.