Le conseil national de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a approuvé samedi son ralliement à la liste emmenée par Valérie Hayer (Renaissance) aux élections européennes, même si ce rapprochement avec le camp macroniste a suscité quelques réticences. À une large majorité, le parlement interne de l'UDI a adopté la motion proposée par la direction du parti, jugeant "indispensable de (se) rapprocher des formations politiques pour lesquelles l'idéal européen demeure une boussole".
"On va passer à la phase active"
Formule qui donne un blanc-seing au président du parti centriste, Hervé Marseille, pour conclure la négociation entamée de manière informelle avec la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical). "On va passer à la phase active", a confirmé Hervé Marseille, qui "aura des conversations" dès dimanche à Blois, où il participera au congrès du MoDem. La stratégie n'a toutefois pas fait l'unanimité. Une quinzaine de participants ont voté contre, autant se sont abstenus. Comme ce délégué de Martinique qui ne se sentait "pas capable de dire a (ses) adhérents qu'on va avec Macron". Un autre a exprimé son "refus de devenir des figurants dans une pièce écrite par d'autres".
>> LIRE AUSSI - Européennes : Les Républicains lancent leur campagne et souhaitent se démarquer de Reconquête et du RN
Mais le parti centriste n'avait guère d'autre choix. Après l'échec de la liste autonome en 2019 (2,5%, pas d'élu), "on a vu la limite du possible" a rappelé Hervé Marseille, soulignant la "dérive à droite" des Républicains pour mieux justifier l'alliance "avec ceux qui nous sont les plus proches". "Sur l'Europe, il n'y a pas une feuille de papier à cigarette qui peut nous distinguer de la majorité présidentielle", a défendu "sans états d'âme" la maire d'Amiens Brigitte Fouré, tandis que le sénateur du nord Olivier Henno a soutenu que ce ralliement "sert l'influence de l'UDI", qui avait le "devoir de participer au rassemblement des européens".