Le comité exécutif des Centristes a validé mardi soir le principe d'une alliance avec Les Républicains (LR) pour les élections européennes, a indiqué le parti. La motion proposée a été adoptée par 26 voix pour, 2 abstentions et 8 voix contre. Le président des Centristes, Hervé Morin, participera au Conseil national de LR samedi à Lyon. "Au-delà de la présence de centristes sur la liste, l'enjeu très important pour nous, c'est d'introduire des marqueurs centristes dans le projet européen que nous porterons ensemble", a-t-il expliqué au Figaro, jugeant "intelligente" la campagne menée par la tête de liste LR, François-Xavier Bellamy.
Deux places réservées à des femmes centristes. En adoptant mercredi dernier vingt nouveau noms pour leur liste européenne, Les Républicains ont également acté de réserver aux Centristes deux places - la 6e et la 18e -, qui seront occupées par des femmes. Autrefois appelé Nouveau Centre, le parti a été créé en 2007, quelques jours après l'élection de Nicolas Sarkozy, par des membres de l'UDF en désaccord avec la ligne de François Bayrou. Fin 2016, les Centristes se sont "affranchis" de l'UDI dont le président, Jean-Christophe Lagarde, mènera sa propre liste aux européennes.
Hervé Morin fut notamment ministre de la Défense de 2007 à 2010. Il dirige aujourd'hui la région Normandie et l'association Région de France. En août, il plaidait pour "une troisième alternative" entre les listes Macron et Wauquiez, "celle de la droite modérée", en citant Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou Christian Estrosi.