Européennes : les "petites" listes s'expriment sur Europe 1

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Europe 1 donne la parole à six candidats aux européennes sur des "petites" listes méconnues. © Montage Europe 1
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L'une défend l'Espéranto, l'autre le vivre-ensemble, d'autres encore la jeunesse ou la ré-instauration de la monarchie en France. Europe 1 a donné la parole aux "petites" listes des candidats aux européennes.

On vous met au défi de toutes les citer : dimanche 26 mai, 34 listes se présentent aux élections européennes en France, la vaste majorité inconnues ou presque du grand public. Mercredi, le Grand Journal du Soir d'Europe 1 a décidé de donner la parole à six des "petites" listes qui portent des voix différentes, et souvent des revendications très spécifiques.

Olivier Bidou, ancien chef d'entreprise et président de la Coordination nationale des indépendants, sur la liste "Les oubliés de l'Europe"

Bidou

 

"Les artisans, commerçants, professions libérales et indépendants, nous ne sommes pas du tout représentés au Parlement européen. Cette catégorie professionnelle est complètement occultée. On veut avoir des représentants en Europe pour leur redonner un peu de vie et d'espoir. On voudrait que les normes soient mieux adaptées aux régions et aux pays et que le camembert ne soit pas forcément fait en Pologne. On voudrait également harmoniser les charges sociales. Ce n'est pas normal que l'artisan paye moins cher en Allemagne qu'en France."

Pierre Dieumegard, professeur de SVT à la retraite et locuteur d'Espéranto, sur la liste "Espéranto : langue commune équitable pour l'Europe"

Dieumegard

"L'Espéranto est une langue destinée à permettre la communication entre les Européens. Il nous semble que les peuples d'Europe sont séparés par leur langue, n'arrivent pas à communiquer, ont un peu des griefs les uns contre les autres. Par exemple, les Allemands et les Grecs à propos de la dette. Il faudrait qu'on puisse se parler et on ne peut pas le faire parce qu'on n'a pas de langue commune. Nous proposons l'Espéranto, qui est une langue simple, facile à apprendre, précise et équitable dans la mesure où tout le monde est à égalité. On l'apprend à l'âge qu'on veut. Aujourd'hui, on peut imaginer qu'un million de personnes le parlent déjà en Europe. C'est une langue faite pour communiquer entre des gens de langue différente."

Nagib Azergui, fondateur de l'Union des Démocrates musulmans français, sur la liste "Une Europe au service des peuples"

Nagib

"On défend le pacte républicain, qui s'est malheureusement beaucoup effrité ces dernières années. Il y a aujourd'hui un certain racisme qui s'est banalisé, démocratisé. C'est très important de pouvoir en appeler à la raison. Je pense que ces dernières années, malheureusement, certains intellectuels et certains politiques ont amené une discorde au sein de la communauté nationale. Notre ambition est de bâtir des ponts, de réunir les citoyens entre eux au lieu de les exclure avec des discours idéologiques. C'est toute notre mobilisation, avec une liste hétéroclite. Il faut une réponse politique à un problème politique."

Robert de Prévoisin, délégué général de l'Alliance royale, sur la liste "Une France royale au cœur de l'Europe"

robert de prévoisin

"La France doit sortir de l'UE et nous proposons un nouveau cadre juridique : la communauté des Etats européens et souverains. Nous voulons sortir de 45 ans de déclin et de crise, et pour cela il faut changer de système. Nous voulons une France souveraine, qui sera libre de ses choix, ses lois, qui saura défendre ses intérêts et pourra redonner aux Français les conditions qui leur ont permis de bien vivre pendant les Trente Glorieuses. Bien entendu, l'Europe est une nécessité.150 millions d'Européens vivent sous la monarchie. Ce sont les pays les plus stables et, de fait, les plus riches et les plus paisibles. Le roi unit alors que la République divise."

Sophie Caillaud, étudiante à Sciences Po Paris, tête de la liste "Allons Enfants" uniquement composée de personnes de moins de 30 ans

Sophie Caillaud

"On se présente en tant que jeunes de moins de 30 ans qui ont envie de porter les enjeux de notre génération au Parlement européen. Notre programme comporte des mesures très axées sur l'environnement et l'urgence climatique qui pour nous est vraiment une nécessité. On veut protéger la planète dans laquelle on vivra dans 50 ans. C'est pour ça que dans notre programme, on voudrait lutter contre le suremballage plastique qui détruit la biodiversité. On voudrait aussi que l'Union européenne soit plus solidaire, s'intéresse plus aux citoyens. Enfin, on voudrait que l'innovation soit mise au service de l'écologie et la solidarité. Ce qui nous différencie c'est la jeunesse."

Hélène Thouy, avocate et fondatrice du Parti animaliste, sur la liste "Parti animaliste"

Thouy

"C'est un parti qui existe pour défendre les animaux. Ils sont traités d'une façon ignoble, inacceptable, qui révolte de plus en plus les citoyens. Il n'y a aucune prise en compte par les pouvoirs publics du sort des animaux, aucune évolution sensible. Comme mesure phare à défendre, on met en avant notamment la fin de l'élevage en cage des poules pondeuses. Lorsque les électeurs iront voter dimanche, qu'ils regardent la taille de leur bulletin de vote (une page A4) : c'est l'espace dont disposent deux poules pondeuses sur trois en France pour vivre. La cause animale est transversale et rassembleuse."