À huit mois des élections européennes, La République en Marche a donné le coup d'envoi de sa campagne, mercredi soir à Paris, en lançant un appel à candidatures, mais en reportant sine die la question de sa tête de liste.
Le parti présidentiel a lancé un site internet destiné à candidater sur sa future liste aux Européennes, ouvert à "toute personne, issue du milieu politique ou de la société civile", adhérant aux valeurs du parti et "voulant refonder l'Europe".
LREM veut une taxation "juste" des Gafa. Les troupes d'Emmanuel Macron ont également repris la "Grande marche", qui avait fait leur succès lors de la campagne présidentielle de 2017, un vaste porte-à-porte qui s'est tenu en avril et mai dernier.
Des 80.000 questionnaires récoltés - sur 230.000 portes frappées dans 3.500 communes -, le parti présidentiel en retient "un attachement au projet européen" de la part des personnes interrogées, qui rejettent toutefois "une Europe gestionnaire et inefficace" et appellent à un interventionnisme accru de l'Union dans l'écologie, l'économie, la sécurité et la défense, et la question migratoire.
Parmi les premières idées défendues, "la taxation juste des Gafa (tels Google, Amazon, Facebook, Apple)" : "ces acteurs doivent accepter ces règles nouvelles de l'Europe et y contribuer justement", a notamment exhorté le délégué général de LREM, Christophe Castaner.
La question de la tête de liste n'est pas tranchée. Si les résultats de "la grande marche pour l'Europe" doivent désormais être "la boussole" du parti, la question de la tête de liste n'est toutefois toujours pas tranchée, chez LREM, où aucun calendrier n'a été fixé.
"Christophe Castaner voit régulièrement un petit groupe, Sylvie Goulard (éphémère ministre de la Défense en mai 2017, ndlr) et Daniel Cohn-Bendit", a expliqué un ténor du parti. Depuis plusieurs semaines, le nom de l'ex-eurodéputé vert franco-allemand est régulièrement cité comme possible candidat en chef. Il n'était toutefois pas présent mercredi soir à Paris.