Emmanuel Macron a appelé mercredi à "la mobilisation générale" pour convaincre les électeurs de voter dimanche aux européennes, face à des sondages qui prédisent une forte abstention, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Le chef de l'État a lancé cet appel au cours du Conseil des ministres afin de "montrer à quel point c'était important que nos concitoyens se mobilisent dans le cadre de cette élection parce que son impact sur notre vie quotidienne, mais aussi sur l'avenir de la France à l'intérieur de l'Union européenne est évidemment décisif", selon la porte-parole.
"Que chacun dise autour de soi qu'il faut aller voter"
Le scrutin "pèsera beaucoup sur le poids que notre pays pourra avoir dans l'Union européenne, sur l'agenda de Commission européenne, et c'est à ce titre qu'il a appelé à la mobilisation générale, à travers les ministres et les membres du gouvernement, pour que chacun dise autour de soi qu'il faut aller voter. C'est très important", a-t-elle ajouté.
Les sondages publiés ces derniers jours donnent la liste de la majorité présidentielle derrière celle du Rassemblement national de Marine Le Pen.
Les sondages inquiètent
Plusieurs sondages ces dernières semaines pronostiquaient une abstention pouvant atteindre des records dimanche mais deux études publiées mardi et mercredi estiment la participation au scrutin du 26 mai entre 46% et 52%, soit un niveau supérieur à 2014 (42%). Dans le cadre de la mobilisation, le service d'information du gouvernement (SIG) a par ailleurs lancé sur les réseaux sociaux une vidéo d'appel au vote.
Sibeth Ndiaye a par ailleurs qualifié de "pas très sérieuse" la demande du Rassemblement national qu'Emmanuel Macron se retire en cas de défaite. "Je ne crois pas qu'il soit prévu dans nos institutions que le président de la République, à l'issue d'une élection, qu'elle soit européenne ou nationale, soit amené à démissionner. Et donc il n'y a évidemment aucune raison pour que cela se fasse", selon elle. Jordan Bardella, tête de liste du RN, a déclaré mercredi sur Europe 1 que si son parti arrivait en tête, le chef de l'État "devra en tirer les conséquences et les conclusions" et "s'en aller".