Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici prévoit une "percée populiste" aux élections européennes du 26 mai, dans une émission de CNews lundi.
"L'hypothèse la plus probable". "Selon moi, l'hypothèse la plus probable est celle d'une réelle percée populiste face à des forces européennes affaiblies, avec une Europe qui se grippe si les pro-européens ne s'entendent pas", prévoit l'ancien ministre socialiste qui exclut un soutien à son ancien parti.
Le PS français "ne me parle pas". "Pour les élections européennes, le Parti socialiste français ne me parle pas. Il ne parle, hélas, pas beaucoup non plus à ses électeurs sociaux-démocrates pro-européens. Il y a urgence à corriger cela", alerte-t-il. Pierre Moscovici dit avoir "du mal" en voyant "la campagne - ou plutôt la non campagne (du PS, ndlr) - qui se profile avec des textes abscons, des stratégies d'alliances illisibles et des idées inaudibles".
"L'anti-macronisme primaire", "quelque chose de stupide". Alors qu'il n'a pas encore fait connaître sa position sur les élections, le commissaire estime que "sur l'Europe, faire de l'anti-macronisme primaire est, pour un social-démocrate, quelque chose de stupide dans la mesure où Emmanuel Macron a repris, sur ce sujet, beaucoup d'idées sociales-démocrates". "Dans la sphère européenne, Emmanuel Macron a le mérite de ne pas avoir l'Europe timide ou honteuse", a-t-il plaidé ajoutant que "l'idée que l'Europe doit être protectrice et protégée par une frontière commune est une idée à laquelle j'adhère".
Pas de poussée spectaculaire pour la liste des "Gilets jaunes". Interrogé sur la liste des "Gilets jaunes", il a répondu que "le terrain européen n'est pas, me semble-t-il, le plus approprié à la cause des gilets jaunes. Je ne pense donc pas qu'une liste gilets jaunes fera une poussée spectaculaire".