L'environnement, enjeu-clé des élections européennes ? Alors que le Rassemblement national réactive le courant de protection conservatrice de la nature existant à l'extrême-droite, la majorité La République en marche (LREM) a intégré les anciens d'Europe-Écologie-Les Verts (EELV) Pascal Durand et Pascal Canfin à sa liste. "Une bonne nouvelle", selon Yannick Jadot, tête de liste EELV pour ces élections, qui estime cependant que seul son parti présente une "cohérence" sur les questions environnementales.
"Ce n'est pas de la poudre de perlimpinpin"."C'est une bonne nouvelle que tout le monde s'empare de l'écologie, parce que c'est un sujet central, parce qu'il y a urgence", estime l'écologiste, interrogé par Sonia Mabrouk, jeudi soir sur Europe 1. "Après, l'écologie et les personnalités écologistes, ce n'est pas de la poudre de perlimpinpin pour verdir une action", prévient-il.
"Nous, c'est la cohérence et la clarté". "La seule question c'est la réalité de l'action, ça n'est pas le casting", poursuit Yannick Jadot. "Qu'En Marche! fasse du casting, fasse une troupe de théâtre où personne ne se connaît, où vous avez le poison et l'antipoison, les pro-glyphosate et les anti-glypohsate, les pro-chasse et les anti-chasse, ça ne fait pas une équipe de combat qui permet de sauver l'Europe et de sauver le climat." Et de comparer : "Nous, c'est la cohérence et la clarté. (...) Le 26 mai, on va faire un carton."
Interrogé sur les questions du pouvoir d'achat et de la sécurité, au cœur des préoccupations des "gilets jaunes", la tête de liste se défend de les sous-estimer au profit de l'écologie. "Quand on se bat pour un plan Marshall de l'isolation des logements, c'est aussi pour réduire la facture de chauffage et d'électricité par trois ou quatre et créer des dizaines de milliers d'emplois sur tout le territoire", note-t-il.