L'essayiste Raphaël Glucksmann doit annoncer vendredi sa candidature aux européennes, avec l'objectif de prendre la tête d'une liste de rassemblement de la gauche soutenue par le PS, a appris jeudi l'AFP auprès de sources concordantes.
Le PS doit approuver le principe d'une liste d'ouverture. Le fondateur de Place publique, âgé de 39 ans, doit déclarer sa candidature sur France Inter vendredi matin. Il tiendra ensuite une conférence de presse à la Maison de l'Europe pour lancer la campagne de Place publique, en tandem avec la militante écologiste Claire Nouvian.
Le Parti socialiste doit quant à lui approuver samedi le principe de constituer pour les européennes du 26 mai une liste d'ouverture tirée par Raphaël Glucksmann, qui "comprendrait y compris sur les dix premières places une parité" entre les candidats issus du PS et ceux provenant d'autres formations politiques ou de la société civile, selon l'entourage du premier secrétaire Olivier Faure.
EELV, Générations et le PCF restent à l'écart. Olivier Faure et Raphaël Glucksmann ont engagé dès le mois de septembre des discussions pour tenter de mettre sur pied une liste d'union de la gauche aux européennes. L'essayiste et une vingtaine de personnalités de la société civile ont lancé le 6 novembre "Place publique", un parti écologiste, de gauche et européen, avec pour ambition de contribuer au rapprochement des chapelles de gauche se partageant l'espace politique entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Parmi les fondateurs, Claire Nouvian, l'économiste Thomas Porcher ou le maire de Kingersheim Jo Spiegel (ex-PS). Le mouvement revendique aujourd'hui 30.000 membres (adhésion gratuite sur Internet).
Des réunions se sont ensuite tenues à partir du 20 décembre autour de Place publique, pour définir des "combats communs" susceptibles de rassembler la gauche. Europe Ecologie-Les Verts a refusé d'emblée de participer à ces réunions, fidèle à sa stratégie d'autonomie, définie dès le mois de juillet. Générations et le PCF ont de leur côté rapidement claqué la porte, ne souhaitant pas faire alliance avec un PS encore jugé "radioactif", après le douloureux quinquennat de François Hollande. Sont en revanche restés autour de la table Nouvelle Donne, Diem 25 (le parti de Yanis Varoufakis), l'UDE, et le PRG.