«Exalter l'esprit français de résistance» : sur l'île de Sein, Macron joue la carte du rempart face aux extrêmes

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Jacques Serais, envoyé spécial sur l'Île de Sein (Finistère)
En déplacement sur l'île de Sein, où l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 avait été massivement suivi, Emmanuel Macron a de nouveau exprimé son refus d'incarner "l'esprit de défaite". Une allusion claire à la campagne des législatives pour lesquelles le camp présidentiel n'a pas les faveurs des pronostics.

En août 1946, le général de Gaulle se rendait sur l'île de Sein, au large du Finistère, pour attribuer à l'île toute entière la croix de Libération. Ce moment de l'histoire de France, six ans après la mobilisation de ces résistants à l'appel du général, reste dans les esprits comme celui où se lèvent ceux qui refusent le pessimisme, le défaitisme. C'est sans doute précisément pour cette raison qu'Emmanuel Macron a choisi ce lieu ce mardi. 

Après être arrivé avec une heure de retard, le chef de l'État vient tout juste de terminer son discours en hommage aux 128 Sénans, les habitants de l'île qui, en 1940, ont rejoint l'appel de De Gaulle en Angleterre. "Résister à la défaite comme on résiste aux tempêtes", a ainsi lancé le chef de l'État. 

Président résistant face aux extrêmes

"C'est l'occasion d'exalter l'esprit français de résistance face à l'esprit de défaite", décrypte son entourage. L'esprit de défaite, c'est justement ce que combat le président dans cette campagne des législatives. Une expression qu'il avait déjà utilisée la semaine dernière lors de sa conférence de presse

Même si ce déplacement était prévu de longue date, Emmanuel Macron a bien saisi l'enjeu de ce symbole et est bien décidé à démontrer qu'il est le président résistant face aux extrêmes. Et se veut convaincu que son appel sera, lui aussi, entendu.