Le scrutin n'a lieu que dans six mois, mais il est dans toutes les têtes, et peut-être encore plus dans la sienne : avant les élections européennes, Emmanuel Macron est revenu en exclusivité au micro d'Europe 1, mardi, sur l'état des forces politiques en Europe.
Le vœu que des partis "dans le champ républicain l'emportent". "Les nationalismes ne sont-ils pas là ? A-t-on oublié quel est le parti qui avait gagné les dernières élections européennes en France ? Le Front national (rebaptisé Rassemblement national, NDLR). J'espère qu'il ne gagnera pas et que d'autres forces politiques qui sont dans le champ républicain l'emporteront" aux élections européennes de mai prochain, a-t-il affirmé dans un entretien accordé à Nikos Aliagas.
"Les nationalismes [qui] jouent sur les peurs". Il a aussi élargi son analyse à un mouvement à l'oeuvre dans de nombreux pays du continent, comme avec l'Italie de Matteo Salvini ou la Hongrie de Viktor Orban : "L'Europe est de plus en plus fracturée. Le nationalisme remonte. Ce nationalisme qui demande la fermeture des frontières, qui prône le rejet de l'autre. Il joue sur les peurs partout. Ils sont là." Pour contrer l'essor de ces nationalismes, qui le pousse à comparer la situation actuelle avec le climat de l'entre-deux guerres, le chef de l'État a redit sa volonté d'une Europe qui protège, à la fois en matière sociale, mais aussi sur le terrain militaire, avec sa proposition d'une "vraie armée européenne"
"Quelqu'un en qui j'ai eu confiance" : sur Europe 1, Emmanuel Macron revient sur l'affaire Benalla
Bay (RN) dénonce une "attitude irresponsable". En réponse aux déclarations d'Emmanuel Macron, le député européen du Rassemblement national Nicolas Bay a affirmé que le chef de l'État "essayait de faire peur aux Français" en "agitant le spectre des années 1930". "C'est une attitude totalement irresponsable", a pointé l'eurodéputé, pour qui "le problème migratoire" doit être "obligatoirement posé". Sur cette question, Nicolas Bay a moqué un exécutif français "tout seul avec le gouvernement espagnol à défendre encore le modèle de l'immigration massive.