Sandrine Rousseau 3:02
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Ophélie Artaud , modifié à
Après son tweet polémique où il se mettait en scène le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt, le député de la Nupes Thomas Portes a été exclu 15 jours de l'Assemblée nationale. Une décision que conteste la députée Europe Écologie Les Verts Sandrine Rousseau qui considère qu'un "un rappel au règlement suffisait".

L'image avait fait polémique. Celle où le député de la Nupes, Thomas Portes, se mettait en scène sur Twitter, le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt, le ministre du Travail. La photo, vivement critiquée notamment par les députés de la majorité, a créé de vives tensions au sein de l'hémicycle ce jeudi. Finalement, l'Assemblée Nationale a décidé d'exclure Thomas Portes pendant 15 jours. Une décision que regrette Sandrine Rousseau. Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos ce dimanche, la députée Europe Écologie Les Verts (EELV) reconnaît que si "c'est un tweet maladroit", elle considère qu'"un rappel au règlement suffisait, il n'y avait pas besoin d'exclure un député pendant 15 jours".

"Son tweet était maladroit"

Comparant cette affaire à celle du député du Rassemblement National, Grégoire de Fournas, qui avait été également sanctionné de 15 jours d'exclusion en novembre dernier après des propos racistes dans l'Assemblée nationale, Sandrine Rousseau souligne que "lui a eu un propos qui tombait sous le coup de la loi. Ça, [le tweet de Thomas Portes, NDLR] ce n'est pas au-delà de la loi, et ça n'a pas lieu dans un hémicycle."

 

 

"Ce tweet est maladroit, je ne vais pas vous dire le contraire, mais j'ai eu l'impression que LREM trouvait enfin un prétexte sur lequel appuyer", avance Sandrine Rousseau. Quant au fait que Thomas Portes a refusé de s'excuser, la députée EELV explique qu'il "n'a pas voulu le faire parce qu'il estime que c'est un droit à la caricature. Son tweet était maladroit, mais je le dis solennellement, ça ne nécessitait en aucune manière une exclusion", insiste-t-elle au micro du Grand Rendez-vous.

"Détourner l'attention du problème principal : la réforme des retraites"

Quant au fait que cette image puisse être perçue comme une intimidation à l'égard d'un élu, "on reçoit tous des intimidations et des menaces", reprend Sandrine Rousseau. "Par exemple, j'ai déposé cinq plaintes : il y en a une qui a donné lieu à des travaux d'intérêts généraux de plus de 100 heures et c'est tout. Aujourd'hui, il n'y a rien. Alors pourquoi tout à coup, il y a cette espèce d'emballement ?"

Selon la députée EELV, "il y avait aussi une volonté de dire que 'c'est eux [la Nupes, NDLR] le problème' et de détourner l'attention de tout le monde du problème principal : la réforme des retraites. Que LREM assume cette stratégie", a-t-elle conclu.