En déambulant dans le marché de Noailles de Marseille, avec Pascale Clark pour En balade avec dimanche, Michèle Rubirola, la maire écologiste de la cité phocéenne, évoque le féminisme, un combat qu'elle a embrassé alors qu'elle n'avait que 17 ans, pendant ses années étudiantes. "Quand je me confrontais à des débats d'idées, je me faisais traiter de pute par des hommes qui n'avaient pas les mêmes idées", se souvient-elle. Mais pas question pour la jeune femme d'alors de se laisser faire. "J'avais de l'argument et le verbe qui partait bien", explique-t-elle en riant.
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"J'ai manifesté pour l'avortement et la contraception libre et gratuite"
"J'ai manifesté pour l'avortement et la contraception libre et gratuite. C'était juste au moment où je rentrais en médecine". Dans son groupe d'amis, Michèle Rubirola parlait de ces sujets. Mais "des étudiants en médecine étaient vraiment opposés à cette libération. Ils envoyaient des ballons dans l'amphi comme symboles de femmes enceintes", se remémore-t-elle.
Si la maire de Marseille estime que les choses ont évolué, elle reste sur ses gardes. "Le combat pour l'avortement libre et gratuit est de plus en plus d'actualité puisque des centres d'IVG ferment", illustre-t-elle. "Il y a un retour d'une moralisation de la vie. Il faut rester vigilant, rien n'est acquis", affirme-t-elle. "Il va falloir continuer à mener le combat pour l'égalité femmes-hommes dans tous les domaines, et pour lutter contre toutes les discriminations."
"Il y a toute une éducation à faire"
Concernant les féminicides, celle qui est devenue la première femme élue maire de Marseille le 4 juillet dernier considère qu'il faut changer encore beaucoup de choses notamment "la perception de la violence faite aux femmes". "Il y a toute une éducation à faire, notamment dans certains milieux. On se propose de former toute la police municipale à écouter, à accepter, à prendre en compte", appuie-t-elle.
"On veut donner les moyens à notre personnel municipal d'évoluer et de prendre en compte l'égalité femmes-hommes et les plaintes des femmes", ajoute Michèle Rubirola qui considère que le combat doit commencer "très tôt" auprès des enfants. "On va travailler à dé-genrer les cours d'écoles", promet-elle.